Tout juste remis de son titre de champion de France de D1, le Nice Hockey a rechaussé les patins hier à la patinoire Jean Bouin. Pour ce premier match de barrage d’accession en Ligue Magnus, les Aigles se sont inclinés 4-2 contre Morzine-Avoriaz. Le Nice Hockey avait, semble-t-il, toujours la tête à sa victoire de samedi.
Il fallait être présent dès le début de la rencontre ce mardi soir à la patinoire Jean Bouin, les deux équipes se projettent vers l’avant et transpercent des défenses friables. C’est Morzine qui prend rapidement l’avantage après une perte du palet de la part de Varga. Schwindt récupère le puck et se présente seul face à Sedlacek qui ne peut rien faire (0-1, 2’47’’). Bien en place offensivement, les Aigles répondent une minute plus tard. Hampl déborde sur la gauche et centre pour Lacheny qui n’a plus qu’à pousser le palet au fond des filets (1-1, 3’44’’). Sedlacek, héros de la finale contre Anglet, encaisse un deuxième but sur une frappe à bout portant de Holecko (1-2, 4’35’’).
Une fois de plus les Niçois sont plus dans la réaction que l’action et recollent au score grâce à Varga qui ajuste le portier des Pingouins en supériorité numérique (2-2, 8’40’’). Fatigués, les Aigles concèdent un nouveau but en fin de tiers. Après une frappe stoppée, Sedlacek relâche le palet, s’en suit un léger cafouillage profitant à McIntosh qui inscrit le troisième but rhodanien (2-3, 18’05’’). « Il y avait beaucoup de fatigue physique et mentale pour cette rencontre après avoir gagné la coupe samedi. L’objectif atteint, il y a eu une décompression naturelle », explique Stan Sutor entraîneur du Nice Hockey.
Le spectacle n’est décidément pas au rendez-vous
Pas vraiment concentrés sur leur jeu dans le premier tiers, les Niçois ont continué sur leur lancée dans le second. L’adversaire du soir, également peu séduisant, a laissé croire quelques instants aux hommes de Stan Sutor qu’un retour était réalisable. Après dix minutes ennuyantes Nice est entreprenant, une frappe passe entre les jambes du portier de Morzine. Le palet fonce vers le fond des filets avant qu’un joueur des Pingouins ne le dégage en catastrophe. Pour l’arbitre, ce sauvetage a lieu sur la ligne, ce qui ne plaît pas au public qui croyait à l’égalisation.
Le match retombe dans l’ennui, Morzine fait preuve de réalisme et ne gâche pas ses rares occasions. Nouveau face à face entre Sedlacek et Corriveau, ce dernier ne rate pas l’occasion d’aggraver le score et crucifie le gardien azuréen (2-4, 37’47’’). « Morzine a des qualités techniques et de vitesse qui montrent que c’est un club de Ligue Magnus. Ils ont aussi des grands gabarits et donc de bonnes capacités physiques » a confié Pascal Margerit.
Une défaite, pour la dernière à domicile
Lors du dernier tiers aucune équipe ne cherche à produire du jeu. Les Niçois tentent sans conviction d’effectuer quelques frappes lointaines. Dans les esprits, le match est déjà plié et Morzine se dirige vers la victoire. Annoncé comme un gros match entre le champion de D1 et une équipe souhaitant défendre sa peau en Ligue Magnus, la rencontre aura été décevante. Les Pingouins prennent un avantage considérable dans ce barrage en remportant leur seul match à l’extérieur. Pour leur dernière à domicile, les Aigles de Nice auront reçu un joli soutien du public de la patinoire Jean Bouin après une saison exceptionnelle marqué par ce premier titre de champion de France de D1. Le match de samedi peut-être décisif, en cas de victoire de Morzine à domicile. Si jamais les Aigles réalisaient l’exploit de revenir à un succès partout le match décisif aurait lieu le lendemain toujours sur la patinoire de Morzine. « On leur a offert quatre cadeaux, maintenant on est en ballottage très défavorable pour la montée. Les joueurs sont compétiteurs et voudront s’imposer là-bas. Il y a de la fatigue chez nous, on est habitué à jouer un match par semaine et là on vient de jouer six matchs en douze jours » conclut Pascal Margerit, entraîneur adjoint.
Alexandre Demesy
