Il est bien évident que cette opposition mosquée/crèche n’est pas qu’un prétexte factice: en fait, pourquoi l’une et pas l’autre et non pas les deux ?
Ceux qui s’opposent sont, d’un côté une demande de pouvoir exercer son propre culte dans des conditions optimales et, de l’autre, les légitimes intérêts d’un maire qui a une large proportion de son électorat teinté d’islamophobie.
Sur ce plan, il n’y a pas et il ne pourra pas y avoir de compromis possible entre les raisons du droit (Préfet) et celles de la politique (Christian Estrosi).
Il faut chercher ailleurs comme nous le rappelle le conseiller municipal et métropolitain (DVD) Gaël Nofri : « La vérité est qu’aujourd’hui nos lois, notre système de valeurs et nos rapports Etat-Religions ne permettent pas de traiter comme il se devrait de tel dossier. La Loi de 1905 comme la notion de Laïcité ont été pensées à des époques où la question de l’Islam en France ne se posait pas.
Si nos voulons en finir avec ce contexte qui ne rend service ni aux collectivités publiques ni aux Musulmans de France nous devons aller vers une nouvelle définition des rapports entre le Culte Musulman et l’Etat Français… il faut un Concordat pour le 21ème siècle ».
Qui dans le contexte actuel, dans lequel l’amalgame arabe/musulman/terroriste a pris le pas sur l’analyse des faits positionnés dans leur contexte, saura prendre son courage à deux mains et aborder ce problème en partant du bon bout ?