Christophe Galtier a comparu ce vendredi devant le tribunal de Nice et on vous explique pourquoi.
Passé par Saint-Étienne ou encore le PSG, l’ancien entraîneur des Aiglons aurait tenu des propos racistes présumés à l’encontre de ses joueurs noirs et musulmans quand il officiait sous les couleurs du Gym.
Ce dernier a nié les faits et dénoncé des propos sortis de leur contexte. Après 9 heures d’audience, l’exposition des faits, les témoignages et le plaidoyer de la défense, le procureur Damien Martinelli a fait son réquisitoire : 12 mois de prison avec sursis, 45 000 euros d’amende (le maximum possible) et trois ans d’inéligibilité à une quelconque élection à l’encontre de Christophe Galtier.
L’instigateur
La révélation d’un mail rédigé par Julien Fournier, l’ancien directeur du football de l’OGCN, datant du 23 mai 2022, dans lequel il s’émeut d’agissements discriminatoires de l’entraîneur en poste, avait déclenché l’ouverture d’une enquête par le parquet de Nice, une perquisition puis plusieurs auditions.
Dans cet écrit envoyé au représentant de l’actionnaire du club Ineos, Fournier relatait une réunion avec Galtier pendant laquelle il lui aurait notamment expliqué qu’il « ne pouvait pas avoir autant de noirs et de musulmans » dans l’effectif et qu’il fallait « limiter au maximum le nombre de joueurs ».
« C’est faux »
Christophe Galtier
Le natif de Marseille, qui travaille aujourd’hui au Qatar, a toujours contesté ces propos, chose qu’il a continué à faire avec une grande fermeté pendant l’audience. « C’est faux », « C’est déformé », a-t-il plusieurs fois lancé en réponse aux lectures des 75 procès-verbaux par le président (toujours en cours). Aucune des 17 victimes, parmi lesquelles les internationaux français Jean-Clair Todibo et Képhren Thuram, n’est présente à l’audience, qui doit durer toute la journée.