Pour sécuriser sa fan-zone, la ville de Nice expérimente la reconnaissance faciale. Mais pour sa mise en service pour le coup d’envoie de l’Euro 2016, Christian Estrosi, le maire de la capitale azuréenne devra attendre le feu vert du Gouvernement.
Déjà précurseur en 2010, lorsqu’il met en place le premier centre de vidéo-protection en France, Christian Estrosi député-maire de Nice souhaite désormais équiper sa ville d’un système de reconnaissance faciale. Notamment pour permettre une sécurité optimale de la fan-zone niçoise pendant l’Euro 2016 (10 juin-10 juillet).
Le Big Browser niçois
Chrisitian Estrosi présentait ce dispositif au Centre de Supervision Urbain (CSU). Dans la salle, postés devant leurs écrans, deux agents de police. Ils font la démonstration du système.
Des passants arrivent à l’entrée de la fan-zone situé au Théâtre des Verdures. Avant même de franchir le portique de sécurité, le logiciel de reconnaissance faciale se met en marche. Des carrés rouges apparaissent à l’écran et au milieu un carré vert. Un potentiel danger est détecté.
L’opérateur donne la description physique de la personne à appréhender. Les agents sur place en sont avertit, et ces derniers neutralisent l’individu en question. Et le tour est joué. « Ce dispositif nous permettra d’éviter bon nombre d’incidents » affirme Chrisitan Estrosi.
Comment ce système fonctionne ? Les caméras sont reliées aux bases de données de la Police. Si un individu est fiché, il sera immédiatement repéré par le logiciel. Et cela même si il essaye de se grimer ou de cacher son visage sous une casquette et des lunettes de soleil.
Dans l’attente d’un feu vert
Mais pour la mise en service du dispositif, la Métropole a besoin de l’accord du Gouvernement. Car comme l’a rappelé Christian Estrosi « l’utilisation de ces données pose le problème des libertés fondamentales. Il faut donc une évolution législative car on ne fait pas la guerre avec les lois de la paix ». Et il a tenu à rassurer les plus sceptiques « Ceux qui ne sont pas fichés n’ont rien à craindre’.
Le député-maire a adressé une lettre au Premier Ministre, Manuel Valls pour justement faire évoluer les choses. Il espère pouvoir débattre de ce sujet à l’Assemblée Nationale dans les semaines à venir.