Frédérique Grégoire (Conseillère Municipale PS) :
Je n’arrive pas à réaliser que Jean-François nous a quitté. Depuis ce matin, je relis les communiqués, les articles de presse pour tenter de réaliser que c’est la dure réalité.
C’est terrible de lire tous ces hommages qu’il aurait adoré pouvoir entendre.
Je suis très peinée par sa disparition. Je travaillais avec Jean-François depuis près de 7 ans au sein de l’équipe de Nice pluriel. Déjà élu à cette fonction, il m’a beaucoup appris sur la gestion de cette Ville qu’il connaissait si bien.
Son combat et sa pugnacité sur les dossiers, sa force de conviction resteront pour moi exemplaires.
Je garde en mémoire les moments de convivialité, les réunions de préparation du Conseil, où il nous arrivait de rire. Il n’était jamais avare d’un bon mot.
Je garde à l’esprit les combats que nous avons menés ensemble, son intransigeance vis-à-vis de la malhonnêteté et de l’injustice.
L’injustice, c’est de partir si brutalement, alors qu’il avait tant encore à faire, tant à donner.
Jean-François avait un grand coeur, manifestement trop gros…
Je pense bien sur à ses enfants que j’embrasse bien tendrement.
Elodie Jomat (Candidate PRG aux législatives) :
Je suis sous le choc.
Mes premières pensées vont vers sa famille, et notamment ses six enfants, à qui je présente mes plus vives et sincères condoléances.
Jean-François m’avait fait l’honneur d’accepter d’être soit mon suppléant, soit le président de mon comité de soutien. La jeune candidate que je suis comptait beaucoup sur son expérience et ses conseils.
Outre qu’il était un ami, c’était pour moi un modèle, un exemple à suivre.
Qu’il sache que nous serons beaucoup à emprunter le chemin qu’il a défriché.
Qu’il ne doute pas que son combat contre la corruption sera repris par d’autres.
Profondément affectée par sa disparition, je suspends pendant quelques jours ma campagne.
Jean-Christophe Picard (Porte Parole Départemental du PRG 06) :
Non. C’est le premier mot qui m’est venu quant j’ai appris l’impensable. Non, on ne peut pas mourir quand on a six enfants. Non, on ne peut pas partir quand on a autant d’amis. Non, on ne pas abandonner ses mandats électifs quand on s’est rendu à ce point indispensable.
Notre amitié avait commencé en 1998, autour d’un verre, au bar Le Magnan.
J’admirai tellement l’homme que j’ai souhaité travailler avec lui, et même pour lui puisqu’il fût, pendant plusieurs mois, mon « patron » quand il accéda à la présidence du groupe socialiste et vert, au conseil général. Par la suite, nous avons continué à nous voir régulièrement. J’ai toujours été étonné des rendez-vous qu’il me fixait, chez lui, pour travailler sur tel ou tel dossier… un dimanche !
Il était toujours sur la brèche : quand il délaissait les dossiers locaux et qu’il ne construisait pas lui-même sa maison, c’était pour œuvrer pour la défense de l’environnement au sein de l’Institution de protection et de valorisation de la forêt méditerranéenne ou pour agir en faveur du codéveloppement avec l’Afrique au sein de l’Association pour la formation en développement humain. En février dernier, nous avions lancé, ensemble, Anticor 06, antenne locale de l’association nationale de lutte contre la corruption parrainée par Éric Halphen.
Il faisait partie de ceux – et ils ne sont pas nombreux – qui m’ont donné envie de faire de la Politique car il faisait mentir le fameux « tous les mêmes ! ».
Il a, en effet, démontré que l’on pouvait être un élu honnête, dévoué, travailleur, loyal et courageux. Quand la cause lui semblait juste, rien ne pouvait l’arrêter. C’était un Don Quichotte qui n’a sans doute pas eu assez de Sancho Panza auprès de lui.
Son départ n’affectera sans doute pas tout le monde, notamment parmi ses adversaires politiques. Mais c’est le destin des grands que de déranger les petits. J’espère néanmoins que la ville de Nice cessera de vouloir honorer des fripouilles et saura célébrer la mémoire de celui qui a incarné, incontestablement, ce qu’il y a de meilleur en nous.
J’avais eu l’occasion de dire à Jean-François que Nice sera sauvé le jour où soixante-neuf « Knecht » siégeront au conseil municipal… Aussi, puisse son exemple susciter de nombreuses vocations !
Bruno Della Sudda (Conseiller Municipal Alternatifs) :
En tant que conseiller municipal Alternatif de Nice, j’éprouve une profonde tristesse à la nouvelle de la disparition de Jean-François Knecht. Défenseur intransigeant de l’intérêt général et du bien public, choses rares dans la classe politique notamment locale, il avait une approche très fine des dossiers locaux et il était l’un des meilleurs connaisseurs de notre ville. Les affairistes et les magouilleurs en tout genre se réjouiront au fond, de sa disparition, malgré les larmes de crocodiles versés par plusieurs d’entre-eux.
Mais les habitantes et les habitants de notre ville, j’en ai été le témoin en menant la campagne Bové ce matin encore à l’Ariane quand plusieurs Arianencs m’ont confié leur peine et leur consternation, lui seront reconnaissantes et reconnaissantes de toute son activité contre la corruption, pour la démocratie et le respect de leurs droits.
Jean-François Knecht était un camarade et un colistier avec lequel il était agréable de travailler, d’un sérieux, d’une disponibilité et d’une gentillesse constante, et sa disparition est une lourde perte pour l’ensemble de la gauche et de la population de notre ville
Jean Icart (Conseiller Général) :
Mes pensées vont avant tout à son épouse et à ses nombreux enfants.
Esprit jeune, vif, gros travailleur, sérieux mais ne se prenant pas au sérieux, tu étais attaché à des principes et une éthique sans faille.
Nous étions théoriquement éloignés, et pourtant nos préoccupations morales nous rapprochaient et nous nous retrouvions souvent sur les dossiers dans une même optique.
Toujours à l’écoute et disponible, tu m’avais spontanément aidé contre ceux qui avaient tenté de faire invalider mon élection au Conseil général. Merci !
Certains ont eu l’indécence de te soupçonner d’arrières pensées sordides dans les affaires successives qui entachent le vie politique niçoise, notamment celle du « Grand Stade », alors que tu te contentais de dénoncer les manquements aux règles juridiques et à l’honnêteté. Ils t’avaient menacé. Connaissant ta droiture et ta sincérité, j’avais été très choqué et t’avais apporté mon soutien sans réserve.
Ils te craignaient. Jean-François tu vas manquer dans ce monde politique local.
Mais ton exemple restera.
Jérôme Rivière (Député UMP) :
La politique niçoise a perdu un homme de convictions et de courage.
Nous n’étions pas du même côté de l’échiquier politique, mais nos relations ont toujours été caractérisées par le respect.
Jean-François Knecht avait en particulier choisi de combattre les injustices et les dérives financières qui émaillaient des projets niçois. Il avait, à juste titre me semble t-il, une très haute idée de l’engagement en politique, et attendait des élus une conduite personnelle irréprochable.
A sa famille à ses amis je présente mes très sincères condoléances.
Patrick Allemand (1er Secrétaire Fédéral PS 06 et Vice Président Région PACA) :
Jean-François vient de nous quitter brutalement d’un arrêt cardiaque. Ce matin encore il était passé au bureau au Conseil Général, plein de projets.
Avant tout, je pense, en ce moment douloureux, à ses six enfants, pour qui leur père est parti beaucoup trop vite.
Pour beaucoup de Niçois, pour le microcosme, il était devenu au fil du temps « JFK ». Il était notre président de groupe au Conseil Général des Alpes Maritimes. Il était aussi l’opposant principal de Jacques Peyrat. Il empêchait parfois la majorité municipale de dormir.
Je ne suis pas de ceux qui encensent les morts après avoir eu des désaccords avec eux. J’ai eu des désaccords avec Jean François, des divergences d’appréciation mais je sais la place importante qu’il occupait.
Avec sa mort, sur l’échiquier politique local, le Parti Socialiste perd l’une de ses pièces maitresses et la vie politique en général, un de ses grands animateurs.
Ce soir tous les socialistes sont dans la peine, et demain toute la classe politique lui rendra hommage, adversaires y compris, parce qu’il était redouté et avait su se faire estimer d’eux. Seuls, tapis dans l’ombre, les corrupteurs et les corrompus, sableront le champagne.
Jean-François était l’homme des recours parce qu’il avait de l’engagement public une idée absolue. Il ne transigeait pas avec la corruption, avait parfois tendance à la voir partout mais savait la trouver lorsqu’elle était passée par un marché public. Ce n’était pas un homme de compromis mais un homme d’engagement total. D’une grande sensibilité, il avait parfois l’impression de ne pas être compris. Gros travailleur, il est allé au bout de lui-même, convaincu de la justesse de son engagement. Il avait érigé en principe d’action le « faire de la politique, c’est servir les autres et ne pas se servir ».
C’est l’image qu’il laissera à chaque socialiste des Alpes-Maritimes.
Dans les jours et les mois à venir, se bousculeront des échéances électorales qui lui tenaient à cœur. J’espère que nous serons dignes de tout le travail qu’il a accompli et qu’il nous laisse. Il est parti avec des espoirs qu’il nous laisse la responsabilité de concrétiser.
Ce soir, un peu comme ses enfants, beaucoup moins bien sûr, chaque Socialiste de notre fédération se sent orphelin après cette tragique disparition.
Séverine Tessier (Présidente nationale d’Anticor):
Au delà de la tristesse personnelle qu’il nous cause, le décès brutal de Jean François KNECHT à l’âge de 49 ans est une grande perte pour la lutte contre la corruption.
Nous avions fait connaissance il y a quelques mois et avions tout de suite partagé une grande amitié née d’une même vision de la politique au service de l’humanité.
Notre ami, conseiller général socialiste était membre d’Anticor et connu à Nice comme une figure emblématique du combat contre les réseaux mafieux qu’il n’a jamais eu de cesse de traquer de toutes ses forces et avec une grande agilité.
Il fût à l’origine de plaintes, mises en examen et de condamnations contrariant les moeurs politiques affairistes à Nice, ayant récement débouché sur l’annnulation du contrat passé entre la ville de Nice et des entreprises pour la construction d’un grand stade.
Son action était devenue un combat constituant une grande menace pour tous les délinquants en col blanc. Au-delà, il était aussi engagé dans des actions humanitaires au Benin.
Sa disparition si soudaine affecte tous ceux qui se battent pour l’intégrité des hommes politiques. Il est à craindre que ces ennemis s’en réjouissent et se sentent pousser des ailes. Il ne doit pas en être ainsi ; la flamme ne doit pas s’éteindre.
Le nom de Jean François Knecht doit rester gravé dans l’histoire comme celui d’un homme qui s’est battu pour la dignité et l’honneteté en politique. Par fidélité à sa mémoire, nous devons promettre encore plus de détermination à poursuivre la lutte anticorruption.
Réunis ce soir pour un dernier meeting à Grenoble, les militants d’Anticor inviteront donc tous ceux qui aspirent à plus d’éthique en politique à lui rendre l’hommage qu’il mérite.