A l’occasion de son 70e anniversaire , le Secours Catholique-Caritas organise des marches fraternelles.L’occasion pour témoigner d’un réseau de solidarité dynamique et engagé au quotidien auprès des plus fragiles.
Des pays européens élèvent des murs sur leurs frontières pour empêcher des réfugiés de trouver asile sur leur sol.
Les migrations appartiennent à l’histoire des hommes, qui depuis toujours ont souvent été conduits à quitter leur oyer pour échapper à la mort ou pour réaliser les promesses que la vie fait à chacun.
C’est pourquoi nombreux sont ceux qui peuvent dire: « Mon père était un immigrant ».
Les migrations connaissent aujourd’hui une ampleur inédite et malheureusement à tendance exponentielle.
Face à ces grands mouvements de populations, l’Europe répond par l’indifférence et par la tentation de la forteresse.
C’est l’effet de trappe..
Le sujet politique principal est la gestion des flux migratoires: la France a relocalisé à peine 200 personnes sur un plan de 25000!
D’ici 2050, l’Europe aura besoin de 25 à 40 millions d’étrangers pour équilibrer sa population active. La solution ne se trouve plus au niveau des Etats-nations mais des continents.
L’Union européenne s’est bâtie en tournant le dos au passé. Il lui faut apprendre et accepter de penses en termes géopolitiques et moraux, en fonction de ses intérêts à long terme: c’est à dire , s’engager dans des stratégies pour demain et assumer politiquement le choix de l’ouverture raisonnée aux populations de ses périphéries.
Le devenir de la condition humaine est la solidarité. Et l’histoire n’est qu’un éternel recommencement , comme disait le philosophe Giambattista Vico.
Il faut faire tomber les murs qui nous étouffent,en commençant par ceux de la mensonge.*
