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22 novembre 2024

Festival de Cannes : Cailloux français, miel américain

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Journée plutôt calme sur le Festival avec le dernier film de Nicole Garcia et un road movie d’une réalisatrice anglaise tourné aux USA. Nous avons préféré d’assez loin la suavité du miel américain à la lourdeur des cailloux français.

Mal de pierres, Nicole Garcia, France

Gabrielle, fille d’exploitants agricoles aisés, est mariée pratiquement de force à un ouvrier du domaine à qui on donne la délicate mission de calmer l’hystérie de la dame à la recherche, sans vraiment se soucier des convenances, de « ce qu’il y a de plus important dans la vie », à savoir l’amour. Envoyée en cure thermale pour soigner ses reins (les fameux cailloux), elle rencontre un beau lieutenant.

Dire que le troisième film français de la sélection n’est pas au niveau des deux précédents est un doux euphémisme. Mal de pierres – peut-être pour illustrer son titre – est un film passablement lourdingue. Le scénario faiblard est artificiel et l’interprétation sujette à caution. On imagine que le rôle de l’héroïne dévorée par la passion a été écrit pour Marion Cotillard afin de lui donner l’occasion de refaire un énième numéro d’actrice. Son interprétation assez caricaturale démontre une fois de plus que les acteurs doivent être au service des rôles et non l’inverse. Idem pour Louis Garel et son numéro toujours recommencé de beau ténébreux. Seul l’acteur espagnol Alex Brendemühl (le mari) tire son épingle du jeu.

American honey, Andréa Arnold, GB-USA

Star, une adolescente quitte sa famille dégénérée pour suivre une bande de jeunes qui parcourent le Middle-West en van pour placer des abonnements de magazines. Elle tombe amoureuse d’un des leaders du groupe, Jake.

Road movie initiatique pour la petite Star (remarquable Sasha Lane très applaudie en fin de séance), l’aventure va se révéler beaucoup plus périlleuse en raison de la personnalité ambiguë de Jake et de la quasi dictature imposée par la gourou de la petite troupe, Krystal. Mais heureusement Star arrivera à trouver par elle-même le chemin de sa propre liberté (superbe scène finale). Sympathique mais un peu longuet (2 h 42) malgré une bande son qui déménage, le film aurait été plus à sa place à Sundance qu’à Cannes.

par Patrick Mottard

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