Après une carrière palpitante dans le monde de la course automobile, la native de Nice revient dans sa commune natale pour créer Néesens, une entreprise novatrice dédiée à l’accompagnement des futures mamans.
Laura Aimé-Lewis est originaire de Nice. Elle a récemment pris la décision de retourner dans la charmante commune de Le Broc après avoir passé plusieurs années enrichissantes en Angleterre pour ses études et sa carrière. Son parcours professionnel, notamment en Formule 1, a récemment été mis en lumière dans un article de l’Est Républicain.
Depuis la naissance de son premier enfant, elle s’est lancée dans une nouvelle voie en créant Néesens. Il s’agit d’une entreprise dédiée à l’accompagnement des femmes enceintes et de leurs partenaires pour vivre pleinement et sereinement l’expérience de l’accouchement. Dotée d’un doctorat en ingénierie, Laura apporte une approche scientifique approfondie à cette mission. Elle est également l’hôtesse du podcast « Naissance positive et éclairée ». Actuellement, elle se concentre sur le lancement de cartes pratiques de l’accouchement. Un outil développé pour aider les futures mamans à se préparer de manière informée et sereine à l’arrivée de leur enfant.
Quels sont les objectifs de votre campagne ?
« Pour faire court, le produit que l’on a créé avec mon mari, c’est un enchaînement de cartes pratiques qui résument toutes les études, et tous les sujets importants autour de la naissance. Il faut savoir beaucoup de choses afin de bien se préparer à l’accouchement, et nous les avons synthétisées dans ces cartes. Il y a une carte par sujet, afin que les futurs parents puissent anticiper au mieux. Nous sommes passés par une campagne de financement participatif dans le but de récolter les fonds nécessaires à la production. Pour l’instant, la pré-vente se déroule jusqu’au 31 mars, et les livraisons seront faites d’ici début mars. »
Avez-vous déjà testé ce produit sur des femmes dans cette situation ?
« Oui, en effet, certaines femmes ou bien même sage-femmes, ont déjà pu en faire l’expérience. Il y a des tests à l’hôpital de Cannes en ce moment. Pour l’anecdote, j’avais une amie qui n’y connaissait rien et qui voulait accoucher avec la péridurale. En lisant les cartes, cela lui a permis d’ouvrir sa réflexion, maintenant elle a un projet physiologique beaucoup plus concret, sans péridurale. Et c’est vraiment le but des cartes que l’on propose. C’est assez ludique à faire avec son conjoint, vraiment s’informer sur tous les sujets afin d’avoir l’intégralité des éléments et envisager le meilleur. Mon plus grand conseil, c’est de ne pas se rendre à l’accouchement les yeux fermés. On est quand même beaucoup régit par des protocoles à la maternité, on n’est plus vraiment libre de prendre des décisions si on n’a pas pris connaissance de toutes les options. »
Quel rôle peut avoir le conjoint dans ce programme ?
« Quand on veut accoucher sans péridurale, les hormones prennent le dessus et on est plus du tout nous-même (rire). On est dans une conscience altérée, où il est difficile de prendre des décisions rationnelles. Le soutien du conjoint est donc primordial ! D’abord émotionnellement, pour tenir le coup jusqu’à la fin de nos projets, mais aussi pour pouvoir échanger avec l’équipe médicale en toute connaissance de cause. À titre personnel, sans mon compagnon, je ne serai pas allé au bout de mon projet sans péridurale à la maternité. Ils sont super importants! Je sais que des fois ils n’ont pas envie de lire des longs livres, mais là, pas d’excuse, tout est synthétisé », ironise-t-elle.
Afin mettre cette activité en parallèle avec votre ancienne profession, avez-vous des astuces pour lier au mieux une activité professionnelle stable, et un accouchement sans stress ?
« C’est vrai, souvent au travail, la pression est assez haute. Pour ma part en Formule 1, je devais faire preuve d’une précision extrême. Il peut parfois être difficile de lier les deux. Tout est une question d’organisation et de connaissance globale sur le sujet. Nos cartes ont pour but de permettre aux futurs parents de s’instruire au mieux sur l’accouchement et ce qu’il y a autour. »
Pensez-vous qu’il est i mportant de distribuer ces cartes aux jeunes, dans les lycées par exemple?
« Oui, c’est une super question, et je l’avoue, je n’y avais pas pensé. Parce que lorsqu’on me demande quand-est ce qu’il faut se préparer à l’accouchement, je réponds toujours le plus tôt possible ! Être parents, c’est le début d’une nouvelle vie. Il ne faut vraiment pas prendre ce sujet à la légère. Selon la façon dont l’accouchement se passe, cela peut tellement affecter la suite. Il faut donc se préparer le plus tôt possible pour cette journée-là, se déconditionner dès le plus jeune âge. C’est une très bonne idée qu’il faut mettre en place ! »