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25 novembre 2024

L’Edito du Psy : Les Présidentielles vues de l’étranger

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bobine-31.jpgLe poids de la France à l’étranger se mesurerait-il « encore » à ses élections présidentielles ?
Ce n’est pas seulement en raison du titre de l’hebdomadaire « Courrier International » de cette semaine: « Aïe,la France vote ».

Il suffit de regarder les journaux européens ou les chaînes du monde entier pour s’en convaincre. Pour CNN, qui a délégué sur Paris la ravissante Hala Gorani, c’est principalement « l’indécision jusqu’au dernier moment de 40 % des électeurs qui a constitué la véritable information de cette campagne électorale ». La journaliste a voulu y voir la conséquence de l’émergence d’une nouvelle génération de politiciens à laquelle les Français ne sont pas habitués. Même son de cloche du côté de la chaine allemande ARD qui a davantage mis l’accent sur les contradictions des sondages du premier tour, reflet de cette incertitude générale qui aura pesé, selon notre confrère d’outre-Rhin, sur le vote. CNN a suivi les principaux candidats mais n’a pu interroger directement en anglais que celui de l’UDF, François Bayrou, lequel s’en est plutôt bien sorti. La chaîne américaine s’est toutefois bien gardée de tirer la moindre conclusion sur la disponibilité du candidat. La télévision autrichienne ORF a, quant à elle, laissé percer une préférence pour le même François Bayrou, présenté comme le plus européen des prétendants.

Mais la palme des commentaires, en général critiques, revient évidemment aux quotidiens étrangers. Certains d’entre eux se sont engagés – immiscés dirait-on en langage diplomatique – dans la campagne nationale. »The Economist » appelait carrément à voter pour Nicolas Sarkozy tandis que le quotidien bruxellois « Le Soir » dénonçait tout aussi nettement le côté « dangereux » du candidat de l’UMP. Cités par « Courrier International », d’autres médias ont étrillé la candidate socialiste, à l’image d’un organe de presse grec se plaignant de son « mépris pour les journalistes » ou de son perpétuel « refus de répondre aux interviews », avec pour conséquence selon « O Kosmos tou Ependity » un net avantage donné par la presse étrangère à Nicolas Sarkozy. Certains quotidiens à l’étranger n’ont pas manqué non plus d’analyser les candidats selon leurs préoccupations nationales: « Il Foglio » de Milan n’a pas hésité à titrer « Bayrou bande mou » à propos de l’ouverture centriste du candidate de l’UDF, une utopie pour les Italiens. Les journaux sud-américains, influencés par la vague Chavez, se sont étonnés qu’un pays de l’hémisphère nord possédât autant de candidats d’extrême gauche, tandis que « le Quotidien d’Oran » cherchait à comprendre les raisons du probable vote lepéniste pour nombre d’immigrés d’Afrique du Nord dans les banlieues. Même chose pour le « Ha’aretz » israélien sur « les Juifs frontistes ». Notons au passage le renforcement à Paris de l’équipe d' »Al Jazira », dont le responsable expliquait sur une radio « La leçon de démocratie à travers la pluralité des candidats qu’il essayait de transmettre au spectateurs du Qatar ». Sur le fond un article du Quotidien de Hambourg « Die Zeit » a vivement critiqué « la concentration des pouvoirs entre les mains du président », alors qu’un Député travailliste britannique renvoyait dos à dos dans « le Figaro », « les archaïsmes idéologiques de la gauche et les rêves de grandeur de la droite ». Les réactions immédiates de la presse internationale aux résultats du premier tour le laissent apparaître: entre l’analyse strictement politique et l’analyse mathématique, les spéculations vont pouvoir aller bon train.

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