La 23ᵉ édition de Mars au Musée revient du 9 au 23 mars, sous le thème « À contre-courant ». Une initiative culturelle pour les étudiants, par les étudiants. Mais… l’art arrive-t-il encore à attirer ces derniers ?
« Notre objectif est de re-dynamiser les musées et de promouvoir la culture dans un projet commun », soutien Clémentine Nacache, présidente de l’association MICA, en charge du festival. La 23ᵉ édition de Mars aux Musées, « À contre-courant », revient du 9 au 23 mars. Un projet porté par les étudiants du Master 2 EMIC (Événementiel, Médiation et Ingénierie de la Culture) de l’Université Côte d’Azur. Pendant ces trois semaines, découvrez des ateliers et des expositions dans les cinq musées participants : le Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, le Musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky, le Muséum d’Histoire naturelle, le Musée Masséna et le Musée d’Archéologie de Nice. Patrick Mottard, subdélégué au Spectacle vivant et au Développement des nouveaux publics culturels, est fier de contribuer à cette édition sous le thème « À contre-courant », qui représente bien, selon lui, le slogan niçois : « je m’en fiche, je suis niçois. »
Ce festival, par et pour les étudiants, est une aubaine pour les musées de la ville. Mais, c’est aussi et surtout un souhait de ces futurs médiateurs de la culture de « donner envie aux jeunes », comme l’explique Clémentine. Les étudiants d’EMIC travaillent en collaboration avec les musées participants et leurs collections pour élaborer des expositions uniques. L’idée derrière le thème « À contre-courant », est de casser les codes préétablis en termes d’art, d’innover pour intéresser et attirer. « La programmation est moderne et au contraire, on essaie de s’éloigner des a priori qu’on peut avoir quand on pense au musée », renchérit Clémentine. « 2024 me semble être un cru exceptionnel pour Mars aux Musées », conclut Patrick Mottard.
Un faux déclin artistique et culturel
« Les étudiants ne vont pas beaucoup au musée et ça, c’est un fait », dénonce la Présidente de l’association. Pourtant, l’art et la culture sont primordiaux pour éduquer la créativité et l’imagination. « Ça rend plus libre, plus autonome, plus citoyen et c’est un véritable droit de l’homme », ajoute Patrick Mottard. La ville de Nice offre un beau paysage culturel et artistique, malheureusement ce n’est pas assez pour ramener la jeunesse dans les musées. « Je ne vais qu’une fois par mois au musée. S’il y avait plus d’expositions attrayantes, ça pourrait m’encourager à y aller plus souvent », souligne Rémi Girardet, étudiant Niçois.
C’est d’ailleurs le défi principal de Mars aux Musées, attirer les étudiants. « Ce n’est pas que l’art ou la culture n’intéresse plus les jeunes, c’est plutôt un manque d’expositions qui nous parle, auxquelles on peut s’identifier », explique Léa, étudiante en droit à Nice. Et cette problématique, les futurs communicants et médiateurs comptent bien s’en affranchir. « On veut que pendant le mois de mars, l’étudiant qui avait prévu de venir à un événement, vienne finalement sur tous les autres. Le principe, c’est que sur le long terme, les étudiants retournent aux musées d’eux-mêmes », se réjouit Clémentine. Mais pour cette dernière, les musées doivent aussi, de leur côté, être plus attentifs aux envies des jeunes Niçois.
(Re)Découvrez la nouvelle exposition du Musée de la Photographie Charles Nègre.