L’adjointe au maire de Nice, Maty Diouf a fait un point sur la place des femmes dans entreprenariat à l’occasion des journées des Droits des femmes organisées sur Nice.
Maty Diouf est déléguée à la Lutte contre les discriminations, au Droit des femmes, aux Actions humanitaires et aux Solidarités internationales dans le gouvernement municipal de Christian Estrosi depuis 2008. En raison des journées des droits des femmes organisés sur Nice, l’adjointe au maire, Maty Diouf fait un point sur l’évolution de la place de la femme dans le monde de l’entreprise.
Ces journées des droits des femmes ont été dédiés notamment pour montrer la force de la femme dans l’entrepreneuriat. Mercredi 6 mars 2024 a eu lieu une conférence sur le programme Women TechEU. C’est un programme européen d’innovation de nouvelles technologies, dédié aux femmes entrepreneuses. Le but est de soutenir les startups deeptech qui sont fondées et dirigées par des femmes, à un stade de démarrage en offrant des subventions de 75 000 euros ainsi que des stages de coaching.
Comment voyez-vous l’évolution de la place de la femme dans le monde de l’entreprise ?
“Il y a une évolution qui est certaine, il y a une avancée et ces journées de la femmes permettent aussi de s’en rendre compte mais aussi d’observer les défis persistent. Il y a une progression lente mais il y a quand même une progression. Raison pour laquelle ce type d’évènement à du sens, pour justement pouvoir parler des femmes et les journées internationales des droits des femmes, puisque comme rappelé à Nice on ne fête pas une seule journée de la femmes mais plusieurs pour permettre d’avoir un large éventail, que se soit dans le domaine du sport, de l’entreprenariat, de la santé… L’important pour nous est de parler des femmes et de les mettre à l’honneur.”
Quel constat faites-vous actuellement pour les femmes qui sont entrepreneuses ? Est-ce que cela évolue bien ?
“Oui elles évoluent très bien et heureusement. Pourquoi elles évoluent très bien ? Parce qu’elles rencontrent des défis, des obstacles et le trophée “Femmes de rebond” symbolise la force des femmes à pouvoir rebondir et ne pas lâcher. Le maire de Nice l’a déjà rappelé en disant “Ne lâcher rien”. Il n’y a aucune limite que les femmes peuvent avoir si ce n’est les barrières qu’elles se créent et se dressent elles-mêmes.”
Le “congé menstruel” fait débat en ce moment, est-ce que vous pensez que cela pourrait créer un frein dans le monde de l’entreprise pour les femmes ?
“Vous savez avant ça, les femmes viennent de loin, il y a de grandes femmes pionnières aussi et il faut s’en inspirer, qui ont combattu pour le droit de disposer de son corps. Et au moment où on se rend compte que l’IVG vient d’être inscrit dans la Constitution Française, ça augure de pas mal de choses, il y a pléthore de loi qui ne sont pas appliquées, qu’il faut renforcer, et qu’il faut améliorer. Mais les femmes ne s’arrêtent pas à ça, si elles veulent vraiment créer et entreprendre, il n’y a aucune limite à leurs désirs et à leurs forces.”
Vous avez évoqué l’ouverture d’ici 2026, d’une maison des femmes…
“Oui c’est un vœu pieux que je porte depuis que je suis élu, donc depuis 2008. Je trouve que c’est important d’avoir une maison, un espace dédié aux femmes où sera question de parler de la sororité des femmes, de la bienveillance, de la force des femmes. Mais également additionner les talents pour les accompagner parce qu’il y a celles qui n’osent pas, qui ne croient pas en elles. Et l’idée d’avoir une maison des femmes, c’est créer un espace holistique où il sera question de parler de la charge mentale des femmes, et de les accompagner dans leurs projets d’entrepreneuriat, de les soutenir. Et vous savez que les femmes quand elles sont ensembles, elles sont invincibles ! C’est ça qu’on veut démontrer ici à Nice !”
Mais du coup, vous êtes toujours en train de discuter du projet ?
“Effectivement, nous sommes en train de travailler là dessus, on est en train d’additionner des forces vives. On parle d’une maison des femmes avec des partenaires, qu’ils soient institutionnels, de la santé… on est en pleine discussion avec le CHU qui sera adossé à cette maison des femmes, parce que le parcours santé est une notion importante. En tout cas nous y travaillons et j’espère qu’avant 2026, on aura l’occasion de vous présenter la première femme version holistique en France, ici à Nice !”