La délibération du Conseil Municipal de ce lundi d’attribuer à Charles Pasqua ne cesse d’alimenter la polémique. Il est vrai que l’ancien homme politique était un personnage controversé et qui, avant que son âme accède au paradis, aura certainement nécessité un long passage au Purgatoire !
Entre les socialistes qui ont exprimé un avis négatif pour ensuite voter pour la délibération ( « Nous voterons pour cette délibération. En revanche, nous vous demandons a l’avenir de ne plus proposer de noms de personnes condamnées par la justice ») et la représentante du PRG Dominique Boy-Mottard , les piques ont continués sur les réseaux sociaux.
« Donner des noms aux rues d’une cité ne doit pas être un jeu de hasard, un tripatouillage désinvolte ou un échange standard (tu prends le mien et j’accepte le tien !) Il s’agit de faire œuvre de pédagogie et d’exemplarité républicaine pour plusieurs générations » a commenté subtilement cette dernière..
Réponse de Patrick Allemand : « En l’occurence je ne voulais pas voter contre une avenue Simone Veil, contre une ecole Charles Gottlieb, contre une bibliothque Marguerite Duras, contre une rue Philippe Seguin ou contre une rue Françoise Giroud. Je ne voulais pas voter contre un hommage rendu à Soeur Emmanuelle, etc autant de personnalités distinguées dans la même délibération ».
Heureusement la liste des noms ne s’arrête pas à celui de Charles Pasqua ( voir encadré)
Le conseiller municipal (indépendant de droite ) Gaël Nofri, en a profité, pour leur adresser un commentaire des plus acéré:
Depuis ce matin, et comme suite au dernier Conseil Municipal, les élus de gauche Patrick Allemand et Dominique Boy-Mottard se livrent à une surenchère sur les réseaux sociaux contre Charles PASQUA au motif que celui-ci aurait été condamné. Je rappelle que Charles PASQUA a bénéficié de six non-lieux et d’une seule et unique condamnation définitive (portant sur deux dossiers).
Sur les conditions de la libération des otages du Liban, je trouve particulièrement indigne, pour ne pas dire vulgaire, de voir la mémoire d’un homme d’action, engagé afin de sauver la vie de ses compatriotes, traînée dans la boue par quelques seconds couteaux qui n’ont jamais essayé de sauver autre chose que leur carrière politique.
