La démission de l’actuel maire Les Républicains de Nice n’est pas une surprise et sera concrétisée lors du prochain conseil municipal qui est prévu vendredi prochain.
Elle intervient alors que le Conseil d’Etat vient d’écarter les trois recours déposés contre l’élection de Christian Estrosi à la tête de la Région, dont celui de Marion Maréchal-Le Pen.
L’information circulait depuis quelques jours mais elle vient d’être officialisée par un communiqué signé par Pierre-Paul Leonelli en sa qualité de président du groupe de la majorité municipale.
Une sortie de scène qui n’en est pas une car le président de la Région et de la Métropole restera le vrai dominus de la vie politique locale. Son alternance avec son 1er adjoint Philippe Pradal, qui le remplacera dans le fauteuil de premier édile, n’est qu’un acte formel.
De plus, le futur ancien maire de Nice en sera le 1er adjoint avec les mêmes délégations, ce qui pose quelques difficultés de compréhension à la lecture de celles-ci. Combien de temps pourra-t-il y consacrer ?
Comme pour la députation, Christian Estrosi veut garder la main sur la collectivité municipale en mettant en placé une personne dont personne ne peut contester le profil et les compétences mais relativement nouveau dans le monde de la politique : un collaborateur loyal et non pas un potentiel concurrent dans le futur.
Les baron(ne)s ne doivent pas s’inquiéter : les parcelles de leur pouvoir seront préservées et respectées.
Cet étrange ballet nous rappelle celui entre Poutine et Medvedev en Russie au gré et au fil des normes institutionnelles de ce pays: l’un président et l’autre premier ministre, puis l’un premier ministre et l’autre président, pour revenir enfin à la première solution.
The Master and Dmitri auront une copie sur les rivages de la grande bleue ?
Christian Estrosi n’est-il pas un ardent admirateur de la Russie et de ses dirigeants politiques ? Alors pourquoi ne prendre pas exemple ?
Comme disait Machiavel » la morale est étrangère à la politique qui ne vise que le pouvoir ».
