Lors du conseil municipal qui s’est déroulé cette semaine à la mairie de Nice, Christian Estrosi a proposé aux élus municipaux d’approuver le soutien de la ville de Nice dans la cadre de la candidature des Alpes Françaises.
Nice se porte candidate pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d’Hiver en 2030, un événement futur qui, selon Christian Estrosi, maire de la ville, offrirait une « occasion de rayonnement mondial« . Bien que le maire de Nice accueille ce projet avec joie et enthousiasme, tous ne partagent malheureusement pas cet état d’esprit.
Pour organiser les Jeux olympiques d’hiver, la ville de Nice se doit de posséder des équipements sportifs adaptés pour accueillir les différentes compétitions : curling, patinage artistique, hockey. Dans le but de limiter les dépenses pour les résidents de Nice, le maire a présenté son plan devant l’assemblée lors de la séance du conseil municipal.
Les équipements sportifs : un financement à la charge des Niçois ?
Le réaménagement des sites déjà existants sera entièrement pris en charge par le Comité International Olympique (CIO). Cette décision vise à optimiser l’utilisation des infrastructures sportives déjà en place dans la région de Nice, évitant ainsi les coûts liés à la construction de nouveaux sites.
Parmi ces sites existants, l’Allianz Riviera est envisagé comme un lieu potentiel pour accueillir les épreuves de patinage masculin. Le Nikaia sera également le lieu choisi pour accueillir les épreuves de curling. Quant au village olympique, qui abritera les athlètes et leurs accompagnateurs pendant les Jeux, il sera conçu de manière à être transformé par la suite en logements étudiants. Cette transition vers un usage post-olympique permettra de donner une nouvelle vie aux infrastructures et de répondre aux besoins locaux en logement étudiant.
La construction d’une nouvelle patinoire à côté du Stade de l’Allianz est prévue pour accueillir les épreuves de hockey féminin. Cette installation sera ensuite utilisée comme remplacement de l’ancienne patinoire de Jean Bouin. Le financement de ce projet sera réparti, avec 65% provenant de l’État, 15% de la région, et une possible contribution du département. Le reste des coûts sera pris en charge par les résidents de Nice.
Christian Estrosi, maire de Nice, se félicite de cette approche, soulignant que « cette contribution sera la seule dépense directe pour les Niçois. » Cette stratégie permettra à la ville de bénéficier des retombées positives des Jeux olympiques d’hiver tout en limitant les charges financières pour ses habitants.
Un projet contesté par l’opposition
Concernant le village olympique et la nouvelle patinoire, les questions de financement et d’utilisation post-JO sont au cœur des préoccupations. Qui assumera les coûts de construction de ce village, et sera-t-il temporaire ou permanent ? Quelle sera sa capacité d’accueil, oscillant probablement entre 6 000 et 12 000 personnes ? Après les Jeux, quelle sera la destinée de ces infrastructures ?
Les opposants soulignent également les préoccupations environnementales, pointant du doigt le risque de bétonnage excessif de la plaine du Var. Ces inquiétudes sont renforcées par le manque de clarté sur l’impact carbone du projet, son coût de maintenance estimé entre 15 et 20 millions d’euros, et le fait que les aménagements temporaires restent à la charge des comités olympiques, sans garantie sur leur utilité future.
Néanmoins, Christian Estrosi espère bien convaincre les élus lors du prochain conseil municipal, programmé dans deux mois.