La championne de patinage artistique Sarah Abitbol saura empoigner vos émotions avec son exposition portant sur les violences et abus dans le milieu du sport.
Tout d’abord, il est important de connaitre Sarah Abitbol. Elle est une patineuse artistique française qui remporta de nombreux prix au court de sa carrière. Accompagnée de son partenaire, Stéphane Bernabis, elle arrive à décrocher le bronze au Championnat du monde de 2000. Ils gagnent également 7 médailles aux championnats d’Europe, 3 Grands Prix internationaux, et 10 championnats de France.
Sa carrière ne fut pas toute rose et simple. Après des années de silence, elle libère sa parole sur des abus sexuels qu’elle a subis de la part de son entraineur entre ses 15 et 17 ans. Un drame qui l’a suivi toute sa vie et qui a forgé la femme qu’elle est devenue aujourd’hui. Aujourd’hui, elle lutte énormément pour sensibiliser et délier les langues vis-à-vis de ce genre de pratique immorale qui sont malheureusement beaucoup trop présentes dans le milieu du sport.
« Cris d’Alerte » un appel au secours
Le point de départ de cette exposition est le livre que Sarah a écrit, « Un si long silence » qui raconte son combat avec le fait d’avoir été violée par son entraineur à un si jeune âge. L’exposition met en scène donc des photographies qui outre de leurs beautés artistiques ont un réel sens et un message. Sarah Abitbol a réalisé un véritable travail de groupe avec ses équipes, le photographe Tom Bartowicz et les acteurs. Les photos étaient imaginées pour être le plus réaliste possible et se mettre à la place de qui subis. Elle dit qu’elle « prenait beaucoup de douches et que c’était un moyen de pleurer et de souffrir en silence. Ce sont des phrases comme celle-ci qui témoignent de son expérience et qui ont servi pour inspirer ces photos.
Les photos sont exposées à la piscine Jean Bouin jusqu’au 25 février 2025. Le but est d’éveiller les consciences et que « la honte change de camp« . La honte ne doit pas se retrouver du côté des victimes, mais bien celui des bourreaux. Une « idées finales, il n’y en a pas vraiment » selon elle, chacun est « sensible à certaines photos selon son histoire« . Mais le but final est de « sensibiliser, prévenir, guérir et protéger« , de « protéger la nouvelle génération pour que des messages puissent être déclenchés » a-t-elle déclaré.
Le principal c’est d’en parler. Il ne faut pas se cacher pour ce qu’on a subi, mais plutôt jeter cette honte sur qui l’a fait subir.