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24 novembre 2024

FC Carros, un club nommé bonheur

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Eric Escato, l’entraîneur parle avec émotion de son groupe de joueurs : »Je peux leur demander de monter aux arbres ils le feront. Ils sont formidables. Depuis le début de cette compétition, ils montrent leur état d’esprit. Je peux faire jouer x ou y, je sais que sur le terrain j’aurai des joueurs qui donneront tout. J’ai rarement connu ça. »

Le FC Carros est un des petits poucets de la Coupe de France. Les clubs de L2 entre en lice. Le tirage au sort qui a eu lieu à midi était très attendu. Mais pas tant que ça finalement à Carros.

fc_carros_001.jpg Mercredi soir, l’entraînement se déroule comme si de rien n’était avec le coach Eric Escato à la baguette. Même s’il s’en défend, il n’est pas un entraîneur tout à fait ordinaire. Un sorcier savant. « Sa force ? C’est tout d’abord quelqu’un de très charismatique mais il est surtout crédible quand il parle ». Robert Stuerga, membre du Staff dirigeant du FC Carros, est comme amoureux de son entraîneur. Un mélange d’admiration, d’amour et de solidarité. Ils se téléphonent tous les jours pour parler du club, pour partager leurs réflexions. Robert Stuerga, par modestie, n’avouera pas qu’il est très utile lui aussi. C’est un relais, un médiateur. Les joueurs se confient, évoquent leurs soucis, il les réconforte et tente de gommer leurs doutes ou inquiétudes.

Chacun a sa place au FC Carros. « Tout doit être cohérent et les rôles bien définis. C’est comme cela que le club avancera », explique Eric Escato. Il essaie, dans ses discours, dans ses entraînements d’oublier l’exploit en Coupe de France : « Je n’en parle pas trop aux joueurs. Je m’en servirais seulement dimanche dans le discours d’avant match. J’avoue que j’y pense très souvent. Ce match contre Fréjus, où nous avons terminé à 10 contre 11 reste gravé. Nous menions 1 à 0 et l’arbitre a donné un penalty généreux aux varois. Nous nous sommes battus pour parvenir aux tirs au but. Nous gagnons 11 à 10 avec un tireur victime d’une entorse qui nous offre la victoire. »

Ce club respire la joie de vivre. Une moyenne d’âge de 23 ans. Un sourire du début à la fin des deux heures d’entraînement. Pourtant les joueurs sont mis à rude épreuve : travail physique, consignes strictes du coach… Ils travaillent tous les secteurs du jeu. Trois séances par semaine, souvent après le boulot au détriment des épouses ou conjointes. Sourire, s’entraîner sans rechigner, dans certains clubs relèvent du miracle. Ici, à Carros, naturellement on s’amuse, on taquine. fc_carros_002.jpg L’absentéisme est un mot inconnu. Le parcours en Coupe aide forcément à maintenir l’enthousiasme. Pour Eric Escato, la gestion de l’effectif compte à 50% dans les résultats de l’équipe. Son effectif, il le gère bien. Il ne veut rien laisser au hasard. Très attentif au comportement des joueurs avec l’aide de Robert, il tente de régler les petits soucis dès le départ, « pour ne pas que le ver s’installe dans le fruit ». Il est un adepte du turnover « à condition que le joueur ne se sente pas mis à l’écart ».

Ses joueurs l’adorent, l’écoutent et lui sont reconnaissant pour leurs exploits. « Le but que l’on inscrit contre Fréjus c’est un peu au coach qu’on le doit. Il s’est renseigné sur le jeu de l’adversaire et nous a expliqué dans les vestiaires juste avant la rencontre comment les mettre en danger. Nous l’avons écouté. Et nous avons marqué sur une phase de jeu qu’il avait évoqué », raconte Manu Satragno, le gardien de but du FC Carros. Comment Eric Escato s’est renseigné ? Il a pris contact avec Gérard Buscher, entraîneur de la réserve de Nice, et son homologue du Pontet. Il savait presque tout de Fréjus. Il procèdera de la même façon pour le prochain tour.
Il explique sa conception d’entraîneur : « Je veux que mes joueurs sourient en venant à l’entraînement. Le foot reste un jeu. Je prépare mes exercices pour qu’ils prennent du plaisir. Je varie les entraînements pour ne pas les ennuyer, leur apporter un peu d’inattendu, sans oublier de travailler le physique ».

Alchimie, osmose… Il suffit d’assister à un entraînement pour comprendre que les exploits carrossois en coupe ont germé cet été avec la naissance de ce groupe de vingt joueurs, à la fois amis dans la vie et guerriers sur le terrain. fc_carros_003.jpg Un discours, une méthode, une confiance aveugle dans le staff et en Eric Escato. Une adhésion totale au projet du FC Carros. Une certitude : ils resteront unis et solidaires dans la victoire comme dans la défaite.

Eric Escato est un homme de terrain. Il parlerait pendant des heures de schémas tactiques, de stratégies, de placement… L’entraînement est achevé depuis plus d’une heure. Ses joueurs ont regagné leur domicile. Le stade est éteint. Mais Eric continue à communiquer sa passion. Il se place sur le terrain, simule des actions d’adversaires et démontre comment les contrecarrer. Une mise en lumière de tactique dans une obscurité automnale accompagnée de quelques brises hivernales. Il donne des avis intéressants sur d’autres coaches azuréens qu’il observe régulièrement et dont il s’inspire, avec une préférence pour Frédéric Antonetti et Alain Wathelet (Entraîneur des -de 18 ans de l’OGC Nice).
A regarder œuvrer Eric Escato, certains entraîneurs de haut niveau pourraient s’inspirer de ses méthodes.

Vincent Trinquat

Les espérances pour le tirage

Pour Robert Stuerga « C’est une belle aventure. Un rêve. Et puis que l’on joue contre un gros ou un petit, l’essentiel c’est de continuer à rêver et de s’amuser. Nous devons rester humble. »

Christine Damiani, secrétaire général du club s’est rendu à Paris avec le président Stéphane Monvieux, pour le tirage au sort. Elle espère jouer à domicile ou pourquoi pas Bastia au Ray.

Lionel Lopez (joueur) : « Mon meilleur ami, Mansour Assoumani, avec qui j’ai joué au Cavigal, évolue sous les couleurs de Montpellier alors j’ai envie de jouer contre lui ».

Manu Satragno, le gardien, a vécu, dans les tribunes, les précedentes aventures en coupe du FC Carros en 1999 et 2000. Il veut jouer à domicile pour pouvoir passer un tour supplémentaire.

Alors en résumé : Bastia, Toulon, Montpellier, des clubs du même niveau mais à Carros, ou Seyssinet qui avait éliminé Carros en 2000. La plus grande espérance reste de franchir un tour supplémentaire pour marquer l’histoire du club. Cela sera très compliqué. Le tirage au sort n’a pas été favorable et offre une affiche que les joueurs et dirigeants craignaient : se déplacer chez un club sensiblement du même niveau, le Rhône-Crussol Foot 07.

https://www.rhone-crussol.com/index.php

https://www.fc-carros.com/

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