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22 novembre 2024

Balades : Annot au gré de ses calades

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Nous avons déjà visité ce village (voir Azur Information avril 2013) sur le plan historique avec ses remparts et leur évolution au cours de l’histoire. Aujourd’hui c’est à travers ses rues, ruelles et places que nous allons arpenter Annot


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Vous trouvez le pont de la Vaïre, un pont en pierre avec refuge pour les passants. C’est en 1676, suite à une crue et des pluies diluviennes que le vieux pont en bois est emporté. Le prieuré de Vérimonde était alors, se trouvant sur la rive droite de la rivière, isolé du village. En 1681 un pont de pierre mettra fin à l’isolement. La rue du Four était l’ancien chemin muletier entre Entrevaux et Colmar, on y trouve deux fours banaux.

Le musée Regain mérite un détour, cet ancien chai propriété de la famille Rabiers de Chateauredon où l’on produisait un vin réputé, est l’histoire d’Annot et quelque chose de plus, il faut y aller pour le découvrir. Sur la place Notre Dame se trouve la maison aux arcades des Rabiers de Chateauredon, elle date du XVII° siècle. Cette place au XIV° était le lieu des fêtes et festivités. Au XII° siècle la rue saint Jean est la plus importante de la cité fortifiée.

La place de l’église était aussi, celle de la communauté, on y trouvait la maison commune (équivalent de la mairie). On y élisait chaque année à Pâques le conseil de la communauté. La rue Capone due avoir en son temps des ‘lanternes rouges’, c’était en effet l’endroit où les dames recevaient les messieurs !

La rue des Valasses ou vallon servait à l’écoulement des eaux de la Béite, affluent de la Vaïre. Le chemin d’Argenton serait l’ancienne voie Romaine. En 1742, Annot avait son collège, ce qui pour cette époque était rare. Le collège saint Vincent de Paul était très réputé et connu jusqu’à Aix en Provence. Si la place de la fontaine date du XIV°, c’est au XVI° siècle qu’elle reçue sa fontaine, la première d’Annot.

Au moyen âge et jusqu’à la révolution, les villes et villages vivaient un peu en autarcie, l’abattage des bêtes et la boucherie étaient ainsi l’affaire de chaque commune. La rue du Mazèu était occupée par cette corporation. C’est là qu’est né en 1612 et est mort en 1699 le peintre Jean André. Pour l’anecdote, cette rue étant toujours à l’ombre fut surnommée, surtout en hiver, rue casse ‘cul’. La rue des moulins dont le dernier fonctionna jusqu’en 1935 est très ancienne.

Les premiers moulins remontent au XV° siècle. Annot eut jusqu’au milieu du XIX° siècle une importante production de noix. Puis on arracha les noyers, vendant leur bois, pour faire des crosses de fusils, à la Prusse. Ces fusils se retrouvèrent contre la France en 1870. Le chemin de la lumière est voisin du moulin drapier. Leur histoire est commune.

A la fin du XIX° en 1893 monsieur Roux automatise son moulin grâce à la force hydraulique du canal de la Tourtouille. C’est aussi l’arrivée de l’électricité à Annot. En 1388 Annot obtient le privilège d’un marché franc. La place du marché va devenir le lieu des foires.

L’emplacement voisin ou place du Germe servait au parcage des troupeaux. Nous n’oublierons pas la maison de François Barra, il fut pour Annot un peu son facteur Cheval, s’il ne construisit pas un palais, il orna la façade de sa maison d’une manière très originale. Le quartier du Coulet était celui des écuries, depuis 1983 réaménagé, il est un amphithéâtre pour les spectacles d’été.

A vous de vous perdre et de découvrir Annot, chaque recoin mérite votre attention. Ce n’est pas un village comme les autres.

Thierry Jan

Auteur/autrice

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