Certes, l’UDF est au centre de toutes les attentions au Parti Socialiste comme à l’UMP et si les deux tiers des Députés centristes ont optés pour un ralliement à la bannière sarkoziste, assurant ainsi pour certains d’entre eux leur réélection en cas de victoire, il n’en sera peut-être pas de même pour les électeurs ayant opté pour le candidat Bayrou au premier tour. Dernière attaque en date contre le leader de l’UDF, Gilles de Robien, seul ministre UDF du gouvernement, l’accusant de trahison : « François Bayrou quitte le navire et abandonne ses troupes en rase campagne. Le fait qu’il monte sa petite boutique ne nous empêchera pas de garder l’UDF et ses valeurs. L’UDF existera et se maintiendra avec tous les hommes et femmes de qualité qui la composent. ». Référence non dissimulée au nouveau Parti Démocratique annoncé par François Bayrou qui pourrait bien subir un premier écrémage après le positionnement de certains élus.
Certes, le débat entre la candidate socialiste et le nouveau troisième homme français n’aura pas accouché d’une révélation et encore moins d’un Parti Social Démocrate mais était-il réellement fait pour cela ? A gauche, on est satisfait de ce dialogue alors qu’à droite on critique l’organisation de ce débat « contraire aux institutions » selon Nicolas Sarkozy et qui, si d’après les sondeurs, n’a pas permis à Ségolène Royal de grapiller des points dans les sondages aura été une première dans l’histoire des présidentielles françaises.
Sur le terrain, les deux protagonistes continuent leur périple présidentiel de la Corse pour Nicolas Sarkozy qui en profite pour dénoncer « les lâches qui portent des cagoules et qui posent des bombes. » à Charlety où Ségolène Royal se déclare prête au débat télévisé en le qualifiant « de moment démocratique très important pour la France. ». Côté coulisses, Nicolas Sarkozy a fait son Bercy accompagné d’une pléiade de people (Charlotte Rampling, Johnny Hallyday, Enrico Macias, Henri Salvador, Jean-Marie Bigard, Jean Reno, Faudel, Bernard Laporte…) – François Hollande regrettant la présence des grands patrons de presse au meeting – et Ségolène Royal a donné des allures festives au 1er mai avec un concert réunissant les artistes la soutenant (Bénabar, Cali, Michel Delpech, Yannick Noah, Miossec, Indochine, Renaud, Sanseverino, Leny Escudéro, Jean-Pierre Bacri, Jeanne Moreau, Charles Berling).
En avant toute donc pour les deux candidats dans cette dernière ligne droite qui mènera sur la ligne d’arrivée dimanche prochain sur le coup de 20 heures et bien malin celui qui pourrait donner avec certitude le résultat d’une élection dont les jeux sont bien loin d’être faits.
Alors, Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy. A vous de choisir. A vous de voter !