MALLETTE, une société de comptables professionnels agréés, a effectué une analyse du rapport annuel 2023 du Bureau vérificateur général de l’Ontario. Il en ressort clairement que le nouveau modèle réglementaire est profitable. La Coalition québécoise du jeu en ligne (CQJL) pense maintenant que l’adoption d’une approche similaire pourrait aider la province à faire face à son important déficit budgétaire.
La Coalition québécoise du jeu en ligne est une organisation qui regroupe les acteurs majeurs du jeu en ligne dans la province. Parmi ses membres, vous trouverez le meilleur casino en ligne du Canada, les meilleurs bookmakers, des géants des paris sportifs, etc. Tous ces professionnels appellent à l’adoption d’un modèle réglementaire semblable à celui au modèle ontarien. Celui-ci aurait d’ailleurs rapporté près de 230 millions de dollars entre 2022 et 2023. Les lois sur le domaine du casino en ligne au Québec sont souples. Ceci a permis la prolifération des sites de jeux d’argent (source: https://casinosenligne.com/quebec/).
L’analyse économique du modèle mis en place par l’iGaming Ontario a été faite par MALLETTE Société de comptables professionnels agréés. Il en ressort que :
- Le revenu pour les différents niveaux de gouvernement après déduction des dépenses est de 230 millions de dollars ;
- La société d’État Ontarienne peut se féliciter d’une augmentation de 31 % de ses gains ;
- Le gouvernement Ontarien a bénéficié d’un revenu d’au moins 145 millions de dollars générés par iGaming Ontario.
Grâce à un changement de son modèle règlementaire, Ontario a vu son PIB augmenter de 1,6 milliard de dollars. En outre, les opérateurs de jeux d’argent en ligne ont créé plus de 1800 emplois directs. Le salaire annuel moyen dans le secteur est monté à 103 000 $. C’est 41 % plus élevé que la moyenne dans la province.
Plus d’argent ferait beaucoup de bien au Québec qui connaît actuellement un important déficit budgétaire qui oblige les sociétés d’État à déployer des efforts d’optimisation pour un montant total d’un 1 milliard de dollars.
Chaque province ayant ses particularités, la CQJL a travaillé sur une version québécoise de l’iGaming Ontario qu’elle a proposé au gouvernement. « En plus de capturer plus de 86 % du marché non réglementé lors de ses deux premières années d’opération, le modèle ontarien a montré qu’il pouvait être profitable dès ses débuts et être un moteur économique important pour la province », déclarait encore Nathalie Bergeron, porte-parole de la CQJL. « Nous rappelons au ministre des Finances qu’un modèle réglementaire comme celui de l’Ontario permettrait non seulement d’avoir de nouveaux revenus, mais lui permettrait également de mettre en place les mesures qu’il juge nécessaires en matière de jeu responsable », ajouta-t-elle.
En effet, Loto-Québec, une entreprise d’Etat, est le guichet autorisé pour jouer à des jeux d’argent dans la province. Cependant, près de 86 % de ce marché lui échappe. Le règlement sur les jeux de casino par exemple n’interdit pas aux québécois de jouer sur des sites étrangers. De toute façon, ce ne serait pas possible pour le gouvernement de l’empêcher. Néanmoins, il est interdit à tout habitant du Québec d’offrir des jeux de hasard sans l’autorisation du gouvernement.
Ce n’est pas la première fois qu’un changement règlementaire est demandé dans l’industrie québécoise du jeu d’argent. En effet, en novembre 2023, un rapport de GeoComply démontre que sa plateforme a permis de bloquer 105 000 visiteurs québécois qui tentaient d’accéder à des bookmakers réglementés par l’Ontario.
Enfin, deux québécois sur trois sont en faveur d’une réglementation des opérateurs privés de jeux en ligne, mettant ainsi fin au monopole écrasant de Loto-Québec. La Coalition tient beaucoup au jeu responsable. Elle compte utiliser les recettes générées par une nouvelle réglementation pour financer des programmes de responsabilité sociale.