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22 novembre 2024

Débat télévisé : premières réactions à Nice et sur la Côte d’Azur

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Nice-Premium : Etait-ce un bon débat ?

Patrick Allemand : Je pense que l’on a assisté à un débat de très bon niveau.
Pour la première fois, Sarkozy s’est retrouvé sans protection, sans filtrage et on a bien vu apparaître les deux conceptions de la société qu’ils nous proposent.
D’un côté, celui de Ségolène, la volonté de construire une France neuve, réconciliée, apaisée, fidèle à ses valeurs universelles et confiante en son avenir.
Une France qui garantisse le progrès pour tous et le respect pour chacun, qui modernise son modèle social sans le briser, qui rénove la république, assure un État impartial et protège les libertés publiques.
De l’autre, celui de Nicolas Sarkozy, cette fois, nous avons bien compris. Il est le candidat d’une droite encore plus brutale que celle que nous avons subi depuis 2002, qui veut faire subir à la France une purge ultra libérale pour adapter coûte que coûte la France à la mondialisation sans règle à l’anglo-saxonne.

NP : D’après vous entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui a le plus convaincu d’électeurs indécis ?

PA : L’enjeu de ce débat était plus important pour S. Royal que pour N. Sarkozy. C’est elle qui est en retard et ce retard était en grande partie dû aux interrogations des français sur sa légitimité à être là.
La réponse de Ségolène Royal a été éclatante hier soir. Tout n’a pas été parfait mais dès qu’on quitte les cercles non-objectifs (les pro « Sarko » et les pro « Ségo ») le sentiment général est que l’on ne l’attendait pas à ce niveau et qu’elle a pris l’ascendant sur Sarkozy.
Cela personne ne le conteste au moins dans la forme. Il a été surpris à plusieurs reprises, cherchant du regard Patrick Poivre d’Arvor ou Arlette Chabaud. Elle, ne l’a jamais lâché.
Ceux qui avaient des doutes sur sa compétence, sur sa capacité, ont découvert la vraie Ségolène Royal, celle que nous connaissons, nous les socialistes. Ces indécis-là n’ont plus aucune raison de l’être aujourd’hui.

NP : Comment expliquez-vous que les deux candidats se soient trompés sur le nucléaire ?

PA : La société est tellement complexe qu’on ne peut savoir tout sur tout.

NP : En quels adjectifs, qualifiez-vous les prestations des deux candidats ?

PA : Pour Sarkozy, je dirais qu’il a joué en défense, un peu comme un tenant du titre. Il a essayé de ne pas faire d’erreurs. Sa prestation est correcte, mais il a certainement été surpris par la façon dont Ségolène Royal a mené ce débat. Parce que c’est elle qui l’a mené.
Pour ségolène, je dirais pugnacité avant tout et volonté. Elle a pris un ascendant psychologique assez rapidement, l’a bousculé sur la sécurité (pas assez à mon goût), sur l’environnement, l’éducation, l’Europe. Sur tous ces sujets, elle l’a dominé ainsi que sur l’économie et la fiscalité et c’est plus surprenant.
Je l’ai trouvé moins convaincante sur les retraites et les 35 heures. Mais la performance globale reste d’un très haut niveau.

NP : Parlons du fait marquant de ce débat, celui qu’on retiendra. Trouvez-vous légitime la colère saine de Ségolène Royal ?

PA : Totalement légitime. Elle prend en flagrant délit de mensonge un candidat à la présidence de la République, qui tente une escroquerie intellectuelle sur le malheur des personnes handicapées. Tout le monde sait que Nicolas Sarkozy a menti. C’est lamentable.

NP : Pour finir, que peut-il se passer dans la campagne jusqu’à dimanche, jour de l’élection ?

PA : Soit il ne se passe rien et Sarkozy gagnera.
Soit une nouvelle dynamique s’enclenche, ce débat a servi d’électrochoc, révélant la force et la compétence de Ségolène Royal, et l’élection va tourner et dimanche soir à 20 heures, c’est le visage de Ségolène Royal qui apparaîtra.
Tous les militants doivent savoir que c’est possible et « s’arracher » pour convaincre.


Nice Premium : Etait ce un bon débat?

Jacques Peyrat : Le débat a été d’une bonne tenue, les deux candidats ayant souhaité répondre précisement aux questions que se posent les Français. Toutefois, tout comme Nicolas SARKOZY, je suis étonné de la vigueur souvent exagérée des réactions de Ségolène ROYAL, vigueur qui traduisait sans aucun doute une grande nervosité.

NP : D’après vous entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui a le plus
convaincu d’électeurs indécis et pensez-vous que ce débat influera sur
le choix des électeurs ?

JP : Nicolas SARKOZY par rapport à Ségolène ROYAL a présenté de façon bien plus claire et circonstenciée son projet. Ségolène ROYAL a été terriblement approximative, tandis que Nicolas SARKOZY a tenu à préciser et chiffrer l’ensemble de ses futures actions et engagements. C’est pourquoi, je pense qu’il a pu davantage convaincre.

NP : Comment expliquez vous que les deux candidats se soient trompés sur le
nucléaire?

JP : Les deux candidats ont exprimé des points de vue diamétralement opposés. Ils se sont trompés sur un chiffre, ce qui est sans conséquence. Ce qui est important c’est l’engagement de Nicolas SARKOZY. Il entend poursuivre l’utilisation du nucléaire en sécurisant et modernisant nos installations), par rapport à Ségolène ROYAL laquelle est obligée de faire le grand écart entre les verts et la Gauche extrême qui réfutent le nucléaire et les réalités des besoins énergétiques de notre pays.

NP : En quelques adjectifs, qualifiez les prestations des deux candidats.

JP : Nicolas SARKOZY a été concis, précis, clair, mesuré, tout en étant ambitieux pour l’avenir. Ségolène ROYAL a été souvent superficielle, nerveuse et parfois brouillonne.

NP : Parlons du fait marquant du débat, celui que l’on retiendra. Trouvez
vous légitime la colère saine de Ségolène Royal sur l’immoralité
politique de Nicolas Sarkozy sur le thème des enfants handicapés scolarisés?

JP : Ségolène ROYAl a évidemment tenté « un coup » pour déstabiliser et pousser hors de ses gonds Nicolas SARKOZY. Elle n’est pas parvenue à atteindre son but et au contraire, c’est elle qui est sortie discréditée de cet exercice périlleux.

NP : Pour finir, que peut-il se passer dans la campagne jusqu’à dimanche,
jour de l’élection?

JP : Nous ne sommes pas à l’abri d’un fait divers susceptible de marquer les esprits (à l’instar des graves problèmes survenus à la gare du Nord à Paris), mais je pense que pour la majorité des électeurs, le choix est fait et que Nicolas SARKOZY apparaît comme le candidat le plus crédible pour redonner à la France les moyens de son ambition.


Nice-Premium : Etait ce un bon débat?

Rudy Salles : C’était un débat intéressant et nécessaire car dans la dernière ligne droite de la présidentielle il est indispensable que les finalistes puissent se trouver face à face et que les Français puissent juger. Le sujet majeur qui a été abordé est économique et social. Chacun a bien compris que c’est de cette question majeure que découle tout le reste.

NP : D’après vous entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui a le plus
convaincu d’électeurs indécis et pensez-vous que ce débat influera sur
le choix des électeurs ?

RS : Incontestablement Nicolas Sarkozy a été plus convaincant car il a abordé les questions économiques avec une grande précision alors que Madame Royal est restée dans le flou le plus absolu. Sur la réduction de la dette il ne suffit pas de dire que l’on va relancer l’économie car il s’agit là de plans sur la comète qui ne s’appuient sur aucune réalité. Quand elle parle de redéployer les fonctionnaires, on voit bien qu’elle présente des procédures inapplicables voire même inconstitutionnelles. On pourrait ainsi multiplier les sujets sur lesquels elle renvoie toujours la responsabilité à une discussion, à une table ronde ou bien elle crée un nouveau service public ce qui alourdirait encore les déficits. Enfin, sur une question internationale essentielle, l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, elle laisse la porte ouverte alors que sur ce point Nicolas Sarkozy est très clair et propose un accord privilégié économique mais pas d’entrée dans l’Union.

NP : Comment expliquez vous que les deux candidats se soient trompés sur le
nucléaire?

RS : Il faut mesurer la pression qui pèse sur les candidats dans ce type de débat. L’une se lance dans des chiffres approximatifs mais l’affirme pour donner du contenu à son message. L’autre répond avec le même applomb des chiffres aussi approximatifs mais ne se laisse pas déstabiliser. Sur ce chapitre, « balle au centre »!

NP : En quelques adjectifs, qualifiez les prestations des deux candidats.

RS : Nicolas Sarkozy a voulu montrer la calme détermination d’un homme d’Etat. Il a été précis et clair sur les questions qui lui étaient posées. Les socialistes laissaient entendre qu’il perdrait son sang-froid, ils en ont été pour leurs frais. Madame Royal a voulu sortir de l’image un peu froide qui est la sienne habituellement et mettre un peu de sentiment dans son expression. D’où un certain « emportement » calculé à l’égard de Nicolas Sarkozy vers la fin du débat. Je remarque qu’elle ne répondait pas aux questions qui lui étaient posées pour faire paser le message qu’elle avait prévu de diffuser. C’est un peu dommage car le télespactateur souhaite des réponses précises à des questions qui le sont également.

NP : Parlons du fait marquant du débat, celui que l’on retiendra. Trouvez
vous légitime la colère saine de Ségolène Royal sur l’immoralité
politique de Nicolas Sarkozy sur le thème des enfants handicapés scolarisés?

RS : C’est là un procès d’intention assez nul car personne ne peut imaginer que l’un comme l’autre ne soit pas favorable à la scolarisation des enfants handicapés. Nous avons d’ailleurs voté une loi sur ce sujet. Madame Royal a voulu s’ériger en défenseur de ces enfants alors que, de droite comme de gauche, tout le monde en est d’accord. Ca n’est pas bien d’utiliser ce thème pour polémiquer.

NP : Pour finir, que peut-il se passer dans la campagne jusqu’à dimanche,
jour de l’élection?

RS : Les candidats poursuivent leur campagne et les électeurs se déterminent. Je pense que les Françaises et les Français voudront élire un Président qui soit en mesure de diriger l’Etat et non quelqu’un qui improviserait en permanence. C’est pourquoi je suis convaincu que seul Nicolas Sarkozy a cette dimension et doit donc l’emporter. Mais d’ici là il faut aller convaincre tous ceux qui ne le sont pas encore. C’est pourquoi nous sommes tous sur le terrain.


Nice Premium : Etait ce un bon débat?

Bruno Della Sudda : Dans les limites du genre, c’est plutôt oui, mais ce sont bien les limites du genre qui importent le plus : personnalisation extrême, difficultés à aborder le fond programmatique, et de fait tendance à la dépolitisation des enjeux fondamentaux, même s’il s’agit d’une dépolitisation relative.

NP : D’après vous entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui a le plus convaincu d’électeurs indécis et pensez-vous que ce débat influera sur le choix des électeurs ?

BD : C’est impossible à déterminer mais la performance de Royal a probablement surpris celles et ceux qui ont été sensibles à la campagne mysogyne menée contre elle depuis plusieurs semaines et qui ont pu constater qu’elle était une redoutable débatteuse à défaut d’être une bonne oratrice. Malgré la boulette sur le nucléaire et des ambiguités persistantes sur le fond (régimes spéciaux, sans-papiers, nucléaire…), faisons le pari qu’elle a plutôt marqué des points tant elle a mis Sarkozy en difficulté

NP : Comment expliquez vous que les deux candidats se soient trompés sur le nucléaire?

BD : Par manque de maitrise du sujet probablement, ce qui est préoccupant, en particulier pour les anti-nucléaires dont je suis.

NP : En quelques adjectifs, qualifiez les prestations des deux candidats.

BD : convaincante pour Royal malgré la boulette et les ambiguités déjà évoquées, malgré le silence sur le moratoire sur les OGM, assez mauvaise et parfois même pathétique pour Sarkozy, ignoble même sur les enfants handicapés scolarisés.

NP : Parlons du fait marquant du débat, celui que l’on retiendra. Trouvez vous légitime la colère saine de Ségolène Royal sur l’immoralité politique de Nicolas Sarkozy sur le thème des enfants handicapés scolarisés?

BD : Totalement, et heureusement !

NP : Pour finir, que peut-il se passer dans la campagne jusqu’à dimanche, jour de l’élection?

BD : Comment le savoir ? Mais si le débat télévisé d’hier soir fait bouger les lignes, ce sera en faveur de Royal.


Nice Premium : Etait ce un bon débat?

Elodie Jomat : Oui, c’était un débat d’une grande tenue. On a bien senti qu’il opposait deux
candidats issus d’une nouvelle génération. Une page de l’histoire politique
française s’est tournée. Je regrette juste que les questions européennes et
internationales aient été si peu évoquées.

NP : D’après vous, entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui a le plus
convaincu d’électeurs indécis et pensez-vous que ce débat influera sur
le choix des électeurs ?

EJ : Je pense que chacun a pu montrer une nouvelle facette de sa personnalité.
Nicolas Sarkozy, devenu une publicité vivante pour le Lexomil, a prouvé qu’il
pouvait se maîtriser au moins pendant 2 h 30 ; ce qui a constitué une véritable
surprise. Ségolène Royal, quant à elle, a montré une détermination qui a dû
étonnée ceux qui la connaissaient mal. Ce débat va, sans doute, contribuer à
convaincre certains électeurs indécis de voter pour elle.

NP : Comment expliquez-vous que les deux candidats se soient trompés sur le
nucléaire?

EJ : Ségolène Royal a cité la production d’énergie nucléaire mondiale (17 %) plutôt
que française (78 %). Quant à Nicolas Sarkozy, ce n’est pas étonnant : on sait
qu’il maîtrise mal les questions énergétiques et environnementales. Cela n’a
jamais été son truc !

NP : En quelques adjectifs, qualifiez les prestations des deux candidats.

EJ : « Pugnace » et « conquérante » pour Ségolène Royal ; « Surpris » et « dépassé »
pour Nicolas Sarkozy.

NP : Parlons du fait marquant du débat, celui que l’on retiendra. Trouvez
vous légitime la colère saine de Ségolène Royal sur l’immoralité
politique de Nicolas Sarkozy sur le thème des enfants handicapés scolarisés?

EJ : Oui, je comprends que l’on puisse ne pas supporter que quelqu’un qui a aggravé
un problème puisse prétendre, aujourd’hui, être le mieux placé pour y remédier !
Le culot a des limites.

NP : Pour finir, que peut-il se passer dans la campagne jusqu’à dimanche,
jour de l’élection?

EJ : Eh bien, les indécis seront bien obligés de prendre une décision ! En outre, je
ne désespère pas de récupérer certains électeurs de Nicolas Sarkozy en leur
rappelant que ce dernier a laissé un bilan calamiteux dans les deux ministères
qu’il a eu en charge. Quant a ses propositions, elles sont dignes d’un
bonimenteur de foire ! Les « droits opposables » qu’il propose – qui
impliqueront que l’on aille devant un tribunal pour obtenir une place de crèche
ou un logement – feront sans doute la joie des avocats… mais un peu moins celle
des usagers ! Quant à « travailler plus pour gagner plus », cela ne concernera
pas les chômeurs, ceux qui travaillent déjà trop et ceux dont l’employeur n’a
pas de besoins supplémentaires. Il faut dire les choses comme elles sont : la
France « où tout sera possible » de Nicolas Sarkozy sera réservée à quelques
privilégiés.

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