Éric Ciotti, président du département des Alpes-Maritimes, a convoqué, ce vendredi, une assemblée plénière afin de présenter le plan départemental de soutien aux victimes de l’attentat de Nice perpétré le 14 juillet dernier.
En préambule, Éric Ciotti a rappelé les dires du directeur d’un des services de renseignements français, prononcés après les attentats qui ont frappé la rédaction de Charlie Hebdo, et l’hyper cacher de Vincennes, début 2015. « La France démarre un long chemin tragique. » Mais le président départemental des Alpes-Maritimes n’imaginait pas qu’un site comme la promenade des Anglais allait être attaqué, faisant 84 morts et 330 blessés.
Il a délivré son discours d’un ton mesuré, adapté à la situation. L’émotion était encore présente dans tout l’hémicycle. L’opposition présente a d’ailleurs grandement salué son élocution.
Il a mis l’accent sur le travail des forces de l’ordres et des secours : les pompiers, le samu, la sécurité civile, les médecins, etc. « Nos services médico-sociaux ont été mobilisés toute la nuit et tout le week-end dans une situation de crise et d’urgence absolue. »
Il a bien entendu adressé son soutien aux familles des victimes, et aux blessés. Ceux-là pourront entrer en contact avec l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT), pour être indemnisées financièrement. « Une subvention départementale de 100 000 euros sera accordée à l’AFVT » a-t-il annoncé.
Mais il ne s’arrête pas là : « De même que pour les blessures physiques, toutes les victimes d’un traumatisme moral doivent bénéficier d’une indemnisation. Ils doivent pouvoir accéder à une indemnisation pour les préjudices moraux qui en résulterait, de la part du pays. » De quoi, au minimum, rembourser les frais d’aide psychologique.
Éric Ciotti a, par la suite, proposé « un plan d’action visant à prendre en charge les conséquences post-traumatiques de l’attentat, pour les familles et les enfants qui en ont été témoins. » Le premier axe consiste à mettre en place « deux cellules d’écoute et d’accompagnement dédiées aux enfant et aux familles », à l’est et à l’ouest de la promenade des Anglais. Dans un second temps, le plan vise à créer « des groupes de paroles et d’écoute à l’École des Parents de Nice », en partenariat avec l’UNICEF. Le troisième axe porte sur la mise en place d’une unité de six psychologues spécialisés qui seront spécifiquement formés à la gestion des situations post-traumatiques. Enfin le dernier axe concerne « l’accompagnement des professionnels de l’enfance, de la protection maternelle et infantile (PMI) jusqu’à la protection de l’enfance. »
Thibault Bourru