L’attentat du 14 juillet perpétré à Nice a endeuillé des familles entières en enlevant le souffle de vie à des enfants, des citoyens et à des êtres innocents.
Cet acte aura choqué le monde entier et endurci les coeurs. La douleur risque d’être vive pour longtemps et avec elle une part de joie et d’insouciance que nous avions en nous qui s’en ira à jamais. C’est le lot de tous ceux qui ont vécu une guerre, un traumatisme d’après chaque témoignage recueilli , peu importe le lieu ou l’époque .
L’avenir est flou mais comment en serait-il autrement ?
Le bon côté réside dans la solidarité active qui fleurit partout notamment par le partage et l’échange via les réseaux sociaux.
Parmi ces hommages, « La Promenade des Martyrs » , texte trouvé sur Facebook et d’autres plateformes éveille les consciences sur la réalité des faits. Sans fard ni voyeurisme. Avec humanité .
Les mots s’envolent pourtant certaines paroles ne devraient pas passer.
Loin de la bien-pensance qui est un mal profond en France, au risque de choquer, il reste ce qui a été vu, ressenti vécu par un lambda comme moi, un simple messager. Derrière les larmes se cache souvent l’incompréhension. Mais devant ces larmes trônent ce qu on essaiera justement de se cacher.
Hier, l’innocence a connu la mort. Des cadavres jonchent le sol face à la mer agitée par le vent. Derrière le camion blanc maculé de sang, des corps immobiles sont déjà recouverts de linceuls de fortune.
Parmi eux, des petites mains inertes qui ont lâché la main de Maman, la montre de Papa, les oreilles de Lapin. Des doigts qui ne bougeront plus. Pas ici en tout cas.
Il y a encore quelques heures, ces yeux espiègles contemplaient les « boom » du feu d’artifice dans le ciel niçois. Des yeux qui brillaient de joie et de rêve. Des petites têtes qui se blottissaient d’amour contre leurs parents protecteurs.
La vie rien que la vie
Certains marchaient à peine, certains étaient timides d’autres courageux, tous avaient la candeur et l’innocence de l’enfance. Aujourd’hui ils sont morts
C’était le début des grandes vacances, il y avait encore tant de choses à faire, à vivre, à accomplir .Aller à la mer, chercher son amoureuse ou son amoureux, s’amuser, grandir et se construire. Retourner à l’école et suivre son chemin. Comme tout le monde en fait. Comme nous avons tous fait.
Mais en ce monde, » les hommes sont nés libres, simples et droits et ont tout compliqué ». C’est le plus faible qui a servi d’offrande au plus lâche
La Promenade des Anglais est devenue celle des Martyrs.
Alors enveloppés dans leurs derniers draps, ces petits et tous ces grands avaient assurément des petites ailes pour que quelque part oui ils puissent continuer leur route en paix. L’enfer sera destiné à ceux qui sont restés et qui pleureront la folie des hommes.
Une banale histoire de l’être humain….