Dans un entretien paru dans « Le Monde » d’hier, Manuel Valls se prononce en faveur d’une « nouvelle relation avec l’islam de France », un « nouveau modèle » qui inclurait la formation des imams « en France et pas ailleurs » en se disant « favorable » à une interdiction du financement étranger des mosquées.
Une considération de caractère général qui ouvre un débat profond et qui demande une réflexion qui va bien au delà des faits contingents.
Christian Estrosi, indomptable dans la « vis polemica » contre le gouvernement, en a profité pour revenir sur un épisode qu’il, de toute évidence, n’a pas encore métabolisé : » je ne peux que déplorer qu’il y a seulement un mois, le gouvernement a autorisé l’ouverture de la mosquée En-Nour, financée par l’Arabie saoudite en se substituant au pouvoir du Maire ».
En fait, dans ce cas, la Préfecture n’a fait que se substituer à la Mairie qui n’a pas voulu donner suite à une double décision de justice, du Tribunal administratif en première instance , ensuite confirmée par la Conseil d’Etat.
Ce qui, au delà de toute considération, n’est pas tout à fait la même chose!
Mais, comme l’expérience enseigne, une critique en appelle une autre… et parfois plus acerbe.
C’est le cas, parce la déclaration de Christian Estrosi a trouvé dans le conseiller régional FN Philippe Vardon, une oreille attentive et une langue bien pendue : « L’argument apparaît toujours étonnant dans sa bouche, puisque lorsqu’il encourageait ce projet ou lorsque sa municipalité en a autorisé les travaux le propriétaire était déjà le même Saoudien ».
Et de répliquer: » Et Il faut s’attaquer à l’islamisme en bloc, sans se laisser aveugler par les petites convenances électorales et la basse politique locale. Ainsi, fermer la mosquée En-Nour tout en continuant d’héberger des mosquées de l’UOIF islamiste dans des locaux municipaux ou à défendre l’imam Sadouni ne serait que pure hypocrisie. La situation appelle du courage et des remises en cause, Estrosi en est-il capable ? »