Tout juste un mois après l’effroyable attentat qui a touché Nice et la Promenade des Anglais, un vibrant hommage a été rendu aux 85 victimes avant le premier match de la saison du Gym.
Touchant, émouvant, prenant. Les qualificatifs manquent pour décrire l’avant match de ce Nice-Rennes. Toute la semaine, la ville et le club n’ont cessé d’appeler au rassemblement pour rendre un vibrant hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet. Une consigne avait été donnée : venir en blanc, la couleur immaculée du recueillement. « Ça été dur car je suis quelqu’un d’ici (de Nice, du quartier des Moulins) a expliqué Malang Sarr en zone mixte. Je connaissais des personnes parmi les victimes, je suis fier de leur rendre hommage en marquant. C’était important de leur dédier ce but. »
Du blanc partout
A l’arrivée aux abords du stade, le peuple niçois a répondu présent. Le blanc est à perte de vue chez les plus petits et les plus grands : maillot extérieur pour les uns, tee-shirt uni pour les autres ou encore chemises. Un premier hommage réussi. « Ça m’a surpris, je ne m’attendais pas à voir un stade tout en blanc a expliqué Jean-Michaël Séri après la rencontre. »
Maillot spécial
Pour l’occasion, les sponsors des deux équipes avaient accepté de laisser leur place à un cœur représenté par le nom des 85 victimes. Les 36 maillots (18 par équipes) seront mis aux enchères prochainement. Dans les travées du stade, beaucoup réclamaient la mise en vente au public d’un maillot replica. Pour le moment, cette option ne serait pas envisagée. A l’échauffement, les deux clubs ainsi que les arbitres arboraient un tee-shirt blanc identique au maillot de match.
Ballons, noms et minute de silence
A dix minutes du coup d’envoi, l’hommage a pris une autre ampleur avec la diffusion d’un clip spécial sous l’air de Nissa la Bella, repris en cœur par l’Allianz Riviera. Le speaker a ensuite égrené les noms des 85 victimes. A chaque nom, un jeune niçois prenait place dans le rond central avec un ballon blanc dans les mains. A l’issue d’une très longue minute de silence, les 85 ballons ont été lâchés dans le ciel niçois, bleu azur. Enfin, les joueurs ont fait leur apparition sur la pelouse dans un silence le plus complet. Moment rare et touchant. Pour l’anecdote, Nice l’a emporté 1-0 grâce à un but d’un pitchoun.
« La minute de silence, l’entrée dans le stade, c’est un pincement au cœur a raconté Paul Baysse, capitaine de l’OGC Nice. C’était plein d’émotion. On avait envie de se donner à fond, de gagner pour rendre le meilleur hommage possible. C’était une source de motivation.«