L’Allemagne a réagi de suite hier soir à l annonce des résultats, avec un long chapitre lors du journal du soir. On se rejouit ici que la France sorte enfin d’une longue campagne. Et malgré cette bizarrerie francaise qui fait qu’on vote à nouveau d en Juin pour le parlement ce qui laisse une légère incertitude -l’Allemagne est une démocratie parlementaire pas présidentielle-, nos partenaires sont contents de savoir enfin avec qui ils auront à travailler dans le prochain futur.
Mais ce qui a le plus marqué ici, c’est cette participation extraordinaire de 84% : nos voisins louent ce retour du débat politique et la marque de civisme des Francais jeunes et vieux. On aimerait voir ici autant de participation aux prochaines législatives. De nombreux amis m’ont télephoné pour me féliciter de la santé démocratique de la France, malgré une minorité d’extrêmisme toujours présente mais réduite. Par contre beaucoup se demandent si malgré ce choix clair, la France saura se réformer comme l’a déjà fait l’allemagne.
Angela Merkel Chancelière Allemande, chef du gouvernement donc, a félicité le vainqueur d’hier soir. Mme Merkel, dont le pays exerce actuellement la présidence de l’Union européenne, s’attend à une clarification rapide du traité de l’Union Européenne. Elle se déclarait « certaine qu’avec le nouveau Président Français l’amitié entre la France et l’Allemagne continuera à être le fondement pour assurer durablement la paix, la démocratie et le bien-être en Europe ». Elle s’est « réjouie » de rencontrer Nicolas Sarkozy, qui a annoncé son intention de se rendre rapidement à Berlin pour son premier voyage à l’étranger.
Certes, certains se rappellent que Sarkozy a défendu Alstom contre Siemens, avec véhémence, leur rappelle un peu De Gaulle, capable de taper sur la table, mais pensent que comme pour Airbus la concurence économique entre nos 2 pays fait parti des jeux politiques européens: l’important étant de travailler ensemble pour trouver le meilleur compromis. Et ce matin à Berlin, Hambourg ou Munich, on note que la France tourne une page: mieux vaut pour l’Europe une France forte qu’absente à Bruxelles
