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24 novembre 2024

Pollution: cause de mortalité et enjeu économique- dit la Banque Mondiale

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La Banque mondiale alerte dans un rapport sur les conséquences de la pollution sur la santé et l’économie, qui touchent surtout les pays en développement. En 2013, rapporte la Banque mondiale, 5,5 millions de décès sont survenus à cause de la pollution, soit un décès sur 10.


Il s’agit de la quatrième cause de mortalité, derrière les maladies métaboliques (diabète, hypertension…), les risques liés à l’alimentation et le tabac.

Ces pertes en vies humaines sont aussi synonymes de manque à gagner pour l’économie et de frein au développement. Le rapport évalue les pertes en revenus du travail à 225 miliards de dollars. Elles ont progressé de presque 40% depuis 1990.

Le coût économique ne se limite pas aux revenus du travail. Plus largement, la Banque chiffre les pertes en «bien-être» – c’est à dire le surplus de dépenses médicales engendrées, la baisse des revenus en raison des arrêts maladie, qui implique moins de pouvoir d’achat et de consommation… – à 5110 milliards de dollars.

Mais cela ne concerne pas que les pays pauvres, la pollution atmosphérique coûte excessivement cher en France.

Nous avons demandé à Laurent Lanquar , secrétaire départemental de EE-LV, de nous donner son avis sur cette analyse et faire le point sur la situation.

Nous lui laissons la « plume »…

Un rapport de juillet 2015 de Sénat estime à 101,3 milliards d’euros chaque année le coût de la pollution atmosphérique. c’est deux fois plus que le tabac (47 milliards d’euros). C’est donc en connaissance de cause que les 2 assemblées ont fait reculer les objectifs de réduction de la pollution des lois sur la biodiversité et sur la transition énergétique. Les retours en arrière sur ce principe de pollueur-payeur sont légions: le volte-face sur l’écotaxe routière en est le plus emblématique, alors que l’essentiel de la pollution française vient du transport routier.

C’est pourquoi, il faudrait, comme l’avait suggéré Nicolas Hulot, profiter du contexte économique actuel favorable pour arrêter de subventionner le diesel, qui est le carburant le plus polluant, et financer l’investissement dans le transport public.

Ces rapports rappellent pourquoi les écologistes demandent de reprendre urgemment une politique de développement des transports publics (TER, tram, métro,..) qui garantissent de l’emploi local non-délocalisable, et le développement économique des villes, comme nous le préconisons par exemple avec la mise en place d’un transport en site propre sur le Careï entre la sortie d’autoroute et le centre-ville de Menton.

Enfin, ce sujet nous ramène encore à une actualité brûlante, car l’engagement de toutes les institutions publiques (de l’états aux agglomérations) d’investir dans le développement du train pourrait sauver les emplois d’Alstom à Belfort.

Encore une fois, la Cote d’Azur s’illustre en décrochant le bonnet d’âne, avec la décision de la Région de réduire les investissements sur la rénovation de la ligne ferroviaire Nice-Tende, pour financer le doublement du tunnel routier.

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