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22 novembre 2024

,Les propositions fiscales de Nicolas Sarkozy : du « freakonomics »?

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Lors d’une récente interview à la télévision, Nicolas Sarkozy est revenu sur son « contre-choc fiscal ». Son nouveau « mantra » est de promettre des cadeaux fiscaux à toutes les catégories.

Il n’y a pas meilleure manière pour se faire une popularité parce que personne n’aime payer les impôts. Certains en sont allergiques, d’autres en font carrément une maladie.

Toutefois, il faut tout de même faire cadrer le bilan, à savoir financer les dépenses publiques et rembourser la dette ou, au moins, en payer les intérêts.

La martingale d’augmenter la croissance, diminuer la dette et diminuer le chômage est un beau programme mais s’il y avait une recette miracle, elle serait déjà connue.

Si l’économie n’est pas une science exacte, ce qui permet à tout le monde de dire ce qu’il veut, elle est tout de même une sciences sérieuse, ce qui devrait empêcher tout un chacun de dire n’importe quoi.

Nicola Sarkozy ne doit pas être un adepte de la « la pensée complexe  » théorisée par Edgar Morin dans  » Science avec conscience » (1982). En fait, il préfère l’action à la pensée et le résultat se voit.

A ce stade, les théories économiques de SarkoTrump ne sont que des élucubrations sans aucune base doctrinaire, ni empirique. On pourrait les classer en tant que « freakonomics ».

Chose encore plus grave, le candidat à la primaire de LR ne dit pas un seul mot sur un argument central dans la politique fiscale: l’évasion ou l’expatriation, très pratiquées par de nombreux citoyens et entreprises grâce à des montages astucieux qu’on appelle gracieusement… optimisation fiscale.

Une assiette fiscale plus large permettrait certainement une diverse modulation des taux, une vraie réduction des impôts et une meilleure maîtrise du bilan de l’Etat.

Mais, on a pas entendu un seul petit mot sur ce sujet.

Conclusion : Son programme fiscal est largement inapplicable mais Nicolas Sarkozy vend de l’illusion, du rêve, de la nostalgie, du fantasme à paillettes…

En politique, on sait que ce n’est pas seulement dangereux. Cela peut tourner au tragique.


Quelques chiffres

La fraude, en plus d’être socialement inacceptable, fait perdre chaque année des milliards d’euros à l’État.

Les chiffres**, il est vrai, sont impressionnants. Et représentent un véritable enjeu pour les finances publiques, surtout en période de disette budgétaire.

Du côté fiscal, les redressements n’ont jamais été aussi élevés: ils ont atteint 21,2 milliards d’euros, contre 19,3 milliards en 2014.

Du côté social, les montants de fraude détectés et mis en redressement sont en hausse de 17 % par rapport à 2014, année qui avait déjà marqué un record sans précédent de 860 millions d’euros. Elle ont passé le cap du milliard.

Enfin, le montant des redressements des droits et des taxes douanières s’est élevé à 377,4 millions d’euros (+ 5,7% par rapport à 2014).

L’amélioration vient d’une part des redressements sur les multinationales (les 5 plus gros dossiers représentent 3,3 milliards d’euros); et de la hausse des recettes du Service de traitement des déclarations rectificatives (STDR), mis en place en juin 2013.

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