Le maire de Nice et les Sœurs Clarisses ont inauguré une plaque à la mémoire des enfants juifs sauvés par les Sœurs Clarisses durant la Seconde Guerre mondiale.
En 1943, Nice est le théâtre d’actes barbares orchestrés par l’Allemagne nazie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 400 enfants sont déportés des Alpes-Maritimes pour être tués à Auschwitz.
La détresse et l’injustice que subissaient ce peuple n’a pas laissé tout le monde indifférent. Une étincelle-des actes, des gestes de bienveillance mis en place par les plus courageux pour aider les juifs persécutés.
De l’espoir, c’est ce qu’a donné aux juifs le Réseau Marcel, animé par Odette Rosenstock et Moussa Abadi, les Pasteurs Edmond Evrard et Pierre Gagnier ainsi que Monseigneur Paul Rémond, dès septembre 1943. En ces temps si sombres, où les juifs étaient traqués, le Réseau Marcel organise des sauvetages. Ils cacheront ainsi 527 enfants juifs, dont une centaine au monastère Sainte-Claire.
Des juifs cachés parmi les Soeurs Clarisses à Cimiez
Comme l’explique Sœur Claire-Elisabeth, cette plaque rend hommage au courage des Sœurs Clarisses, pour avoir sauvé des juifs. Elles étaient 46 à cette époque. Parmi elles, Mère Anne-Marie, Sœurs Emmanuelle et Rose, Justes parmi les Nations.
Au péril de leur vie, elles se sont occupées de ces enfants pris pour cible par le régime nazi. Dénoncé à plusieurs reprises, le couvent a été visité par Gestapo, venue pour rafler les enfants. Grâce à leur dévotion et leur bienveillance, les Soeurs réussissaient à chaque fois à cacher les enfants.
Pour honorer la communauté des Soeurs Clarisses, Christian Estrosi a remis la médaille de la ville de Nice à Claire-Elisabeth.
Un mémorial de la Shoah prévu fin 2025
Cette plaque s’inscrit dans un continuum : depuis 16 ans, la ville de Nice est engagée sur ce sujet. « Écoles après écoles, lieux après lieux, où nous avons connu cette tragédie » détaille le Maire, il envisage de saluer la mémoire de ceux emportés par la Shoah.
Il met un poing d’honneur au devoir de mémoire : « pour que personne ne puisse dire « je ne savais pas », ou « cela ne me concerne pas » » , insiste-t-il.
Christian Estrosi rappelle le mur des Justes, érigé sur la Colline du Château, la plaque « Juste parmi les Nations » Inconnu, ou encore les plaques en hommage aux établissements Sainte-Thérèse, Don Bosco et Sasserno qui ont caché des juifs.
Ainsi, fin 2025, Nice aura un mémorial de la Shoah rue Meyerbeer.