Il faudra un OGC « very Nice » et très conquérant ce soir (18h45), au Groupama Aréna de Budapest, pour damer le pion à l’ogre hongrois du Ferencvàros (35 championnats et 24 coupes de Hongrie). Un match capital et des plus indécis au vu des performances des deux antagonistes dans cette compétition européenne.
Les deux formations restent loin du peloton de tête et aspirent l’une comme l’autre, utiliser l’adversaire du jour, comme un marchepied, afin de glaner des points et se hisser un peu plus haut…
D’une part, des Hongrois leaders de leur championnat (21 points, avec un match en moins), misent sur un collectif solide et hargneux, articulé autour d’une défense solide et très volontaire (4 buts encaissés en 8 matchs), toujours bien en place, et dont l’attaque n’est restée silencieuse que trois fois sur ses vingt derniers matchs (toutes compétitions confondues).
De plus, le Fradi, comme le surnomment ses bruyants supporters, rate peu de ses rendez-vous à domicile. Mais n’exagérons pas, pour autant ! Car, bien qu’il domine les adversaires de son championnat, le Ferencvàros TC n’est pas une citadelle imprenable, surtout en UEFA Europa League dont il n’occupe que la 31e place du classement général, juste derrière les Niçois ! Un coude à coude qui augure une confrontation des plus serrées, ne serait-ce que sur le papier.
La clé du match : être réaliste lors des temps forts !
Les matchs précédents du Ferencvàros contre Anderlecht (2-1) et Tottenham (1-2) l’ont, en tout cas, bien montré. Il suffit que l’adversaire hausse le rythme durant ses temps forts pour voir le doute s’installer et la défense s’effondrer. Ce qui pourrait être justement la clé du match de ce soir. Surtout que l’OGC Nice semble avoir acquis de bons automatismes dans le secteur offensif, comme c’était le cas face à Nantes. Des coups d’accélération réguliers menés par Jonathan Clauss et son complice de couloir le très remuant Evann Guessand, pourraient ouvrir, en effet, la voie des buts et de la victoire.
Un point important sur lequel est revenu l’international français lors de la conférence qui s’est dit « satisfait de cette complicité, bien qu’il reste des aspects à travailler pour être plus incisifs et plus tueur devant les buts. »
Franck Haise : « j’attends encore plus d’Evan »
Il est vrai que ce duo épate à chaque match un peu plus au grand bonheur du coach même s’il en veut toujours un peu plus : « Evan a la capacité de jouer sur les trois postes offensifs. Et ce que j’apprécie chez lui, lorsqu’il évolue dans un poste un petit reculé, c’est qu’il aime être proche de l’attaquant. J’aime cette promiscuité chez lui, même si elle doit être encore développée. C’est un de nos axes de progression et pour lui et pour l’équipe offensivement, si on veut marquer encore plus de buts et se créer plus d’occasions. C’est bien de faire du beau jeu, mais ce qui nous manque, c’est cette efficacité devant les buts pour faire de bons résultats. Si on doit gagner 1-0 sur un CSC, je prends aussi ! », lance le coach niçois, le sourire en coin.
Ne surtout pas rester cantonnés en défense !
Car l’erreur à ne pas commettre par les Niçois, est celle de rester cantonnés derrière, en espérant voir les minutes s’égrener en leur faveur. Surtout avec le forfait confirmé de la tour de contrôle Danté, victime d’un coup au genou et qui n’a même pas fait le déplacement avec l’équipe. D’autre part, l’ambiance électrique qui émanera du bouillant public hongrois dans ce stade de 22 000 places poussera les protégés du hollandais Pascal Jansen, adepte du 4-3-3, jusqu’aux ultimes secondes du match, afin de ramener les points de la victoire. Sans parler de la forme éblouissante affichée par le brésilien Matheus Saldanha qui commence à trouver ses marques au sein de l’équipe, après son transfert en septembre pour 3 millions d’euros en provenance du Partizan de Belgrade.
Saldanha et Varga à surveiller !
C’est ce qu’a d’ailleurs fait remarquer le coach niçois en conférence de presse en plus de la rapidité de projection des attaquants hongrois : « C’est une équipe qui a de vrais points forts, qui a une capacité à sortir vite et qui est capable d’avoir rapidement quatre joueurs sur la dernière ligne. Il faudra donc montrer notre meilleur visage pour envisager un résultat positif », souligne-t-il, sans oublier de donner les noms de Saldanha et de Varga (que lui a soufflé Clauss) en encensant « la rapidité de projection offensive à quatre sur la dernière ligne. »
Franck Haise qui a côtoyé les plus grands en Ligue des champions avec le RC Lens, sait parfaitement ce qui attend ses joueurs en terre hongroise et dans cette compétition européenne. Son OGC Nice semble être assez bien armé pour l’aventure et possède les atouts nécessaires pour revenir avec un bon résultat de Budapest. Nice peut le faire, Nice doit le faire pour que le rêve européen se poursuive…
Nacym Djender
