Ces 15 et 16 octobre, les 17 000 inscrits qui forment le corps électoral pourront voter (en envoyant leur bulletin) pour élire le candidat des écologistes à l’élection présidentielle 2017.
Quatre candidat(e)s sont en lice : Karima Delli (Pour une écologie populaire), Cécile Duflot (Demain nous appartient), Yannick Jannot (une société écologique, une société de confiance) et Michèle Rivasi (l’impératif écologique au centre de l’agenda politique).
Face à la turbulence de la primaire de Les Républicains, celle des écologistes se déroule dans le plus total désintérêt. En tout cas, le/a vainqueur(e) ne pèsera pas bien lourd dans la bataille présidentielle, mise à part l’opportunité d’une petite exposition médiatique.
Plus que la modestie numérique des votants, ce qui devrait préoccuper encore plus les candidats est un récent sondage sur l’action des écologistes depuis 2015.
Le résultat est désolant : 85% la jugent inefficace en matière d’environnement.
Par ailleurs plus de la moitié des sondés (exactement 53%) pensent qu’une candidature EELV à la présidentielle ne servirait à rien.
C’est la conséquence d’avoir radicalisé le discours et pris des positions qui peuvent plaire aux belles âmes mais qui sont de plus en plus incompréhensibles par l’opinion publique.
De plus, la bataille interne des égo a bien montré que le but des différents cadors est principalement le pouvoir personnel.
La paradoxe est bien celui-ci : au moment où l’environnement est au centre de l’agenda politique, les écologistes sont écartés du débat.
Il est vrai que quand on voit certains sujets en action, il n’est pas franchement difficile de comprendre pourquoi…