Nice Premium : Le 25 et 26 mai se déroulera l’édition 5 des Enfants du Rock au Théâtre de Verdure avec Louis Bertignac et Matmatah en tête d’affiche. Pouvez vous expliquer à Nice-Premium comment on convainc ces artistes de venir participer à un festival à Nice?
Patrice Bouchon : En fait, on ne contacte pas l’artiste directement. On appelle son représentant : producteur ou manager. On prend donc son téléphone et sa plus belle voix pour lui dire qu’on aimerait accueillir son artiste à Nice. Dans les deux cas présents, Bertignac et Matmatah, les productions étaient interessées. Les « négociations » pour Matmatah ont débuté mi Août 2006, et celles pour Bertignac mi Février 2007.
A l’origine, le festival devait se dérouler sur un seul jour, avec MATMATAH en tête d’affiche. BERTIGNAC est venu se greffer à la programmation plus tard.
NP : Comment sont nés les Enfants du Rock à Nice? Comment a germé cette idée et quelle est l’ambition d’un tel festival?
PB : A la base, Les Enfants du Rock est un concept itinérant. On réunit deux ou trois groupes départementaux qui se produisent dans des salles différentes. Après avoir commencé dans des bars de Nice et Monaco, en Août 2006, les Enfants du Rock ont foulé la scène du Nikaïa 700 (Novembre 2006 et Mars 2007). Pour gravir un échelon supplémentaire, il fallait une salle plus grande. Et par conséquent, des artistes capables d’attirer beaucoup plus de monde. Le choix du Théâtre de Verdure s’est imposé par lui-même. C’est réellement une salle mythique, que j’affectionne tout particulièrement.
L’ambition de ce festival est de devenir un des rendez-vous rock du printemps; et de donner l’opportunité à des groupes régionaux de se produire en ouverture de têtes d’affiche. Peu d’entre eux ont la chance de jouer avec des artistes reconnus, car dans la majorité des cas, la production des groupes « tête d’affiche » impose sa première partie, et ne veut pas s’encombrer des premières parties « locales » (à prendre au sens le plus péjoratif possible…). Combien de groupes ont voulu faire la première partie des Strokes ou de Motorhead, sans succès.
NP : Maupity, Chinaski, Amadéus Tappioka, groupes Niçois, seront présents lors des Enfants du Rock 5. Parlez nous d’eux et Comment se porte la scène rock Niçoise? Est-ce faux de dire qu’à écouter ces trois groupes, ils n’ont rien à envier musicalement à des groupes nationalement connus?
PB : Justement, la scène rock niçoise se porte bien, mais n’a pas beaucoup l’occasion de jouer dans ce type de configuration.
Chinaski, Maupity et Amadeus Tappioka font partie du clan fermé des « bons groupes départementaux ». Ils jouent souvent, ont l’habitude de ce type de scènes. Ils ont chacun des albums ou maxis, et ont parcouru, pour certains d’entre eux, des centaines de kilomètres pour faire découvrir leur musique aux quatre coins du pays. Bref, en les programmant, je sais qu’ils ne decevront pas le public. Musicalement, la seule chose qu’ils aient à envier aux groupes nationalement connus, c’est le budget marketing. Car de nos jours, on fait de la musique à coup de centaines de milliers d’euros. Les plus connus ne signifient pas qu’ils soient les meilleurs…
NP : Que peut-on vous souhaiter pour les Enfants du Rock 5? Pouvez vous nous dévoiler quelques secrets sur les Enfants du Rock 6?
PB : Faire que le rock attire tous les publics. Certaines personnes viendront pour écouter « Cendrillon », d’autres pour pogoter sur « Lambe An Dro », et d’autres pour soutenir leur petit groupe du coin. Peu importe, l’essentiel est qu’ils soient tous là au même moment. Quant aux Enfants du Rock 6… Ils sont en préparation avec toujours le même principe : des groupes régionaux et une tête d’affiche. En toute logique, celà devrait se dérouler au Théâtre de Verdure, en Mai 2008…
Liens :
https://www.enfantsdurock.com/
Chinaski
Maupity
Amadeus Tappioka
