Ces derniers temps, un nouvel argument circule dans le milieu politique et syndical, la programmation de la suppression des « petites » lignes et la réduction des transports nocturnes et particulièrement après 23 heures.
L’opposition socialiste s’en est mêlée en diffusant des communiqués de critiques et de soutien aux protestataires, parmi lesquels le syndicat UNSA qui a envoyé un courrier au Président de la Métropole, Christian Estrosi.
L’élu a réagi en niant que des décisions fermes et définitives avaient été déjà arrêtées, parlant plus génériquement d’une révision générale et annonçant une « consultation populaire » pour le prochain mois de novembre. A suivre…
Reste que dans cette attente, la direction avait remis en comité d’entreprise (avril 2016), l’échéancier des suppressions et allègements.
On sait qu’au sein de cette instance de représentation du personnel, la CGT a une attitude plutôt « consensuelle » vis-à-vis de la direction (les récents faits du dossier Alonzo à la Semiacs pourraient l’expliquer ?), contrairement à l’UNSA .
Le délégué de cette organisation, Jean Dessart, fait état d’un échange avec le président de la Métropole (20 octobre), en présence du Maire de Nice, Philippe Pradal et de l’ancien secrétaire CGT transports, Michel Ottobruc, devenu , après avoir pris sa retraite, conseiller à la sécurité transports passagers (!), qu’il a défini (dans un compte-rendu publié sur le site web de son syndicat) , comme une « admonestation digne du siècle dernier ».
Toutefois, l’UNSA déclare maintenir la pression syndicale « tant que ce projet scabreux de suppression des trams/bus après 23h10 n’est pas définitivement abandonné, car nous ne pouvons admettre qu’avec un excédent de 3 millions sur l’exercice 2015 et très certainement un excédent supérieur sur 2016, on aille à l’encontre de la liberté de circuler pour les personnes âgées et excentrées, ainsi que pour ceux et celles qui ne disposent pas de véhicules, c’est à dire la population la plus fragile. ».
Pour le moment, on en reste là même s’il est évident que le dossier est appelé à évoluer.
Le choix est simple mais cornélien ; couper les dépenses qui n’ont pas de retour économique ou un continuer à donner un service public même si pas rentable ?