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Nice
24 janvier 2025

Un collectif Niçois veut faire retirer la statue de Jeanne d’Arc

La semaine dernière tribunal administratif de Nice a annulé le contrat pour la statue de Jeanne d’Arc, jugé non conforme. L’Assemblée Occitane País Niçard salue cette décision et appelle à une réflexion sur la mémoire locale.

Le tribunal administratif de Nice a rendu son verdict mercredi 15 janvier. Le contrat signé par la Métropole pour la réalisation d’une statue monumentale de Jeanne d’Arc a été annulé pour non-respect des règles de passation des marchés publics. La ville de Nice devra démonter l’œuvre, installée dans le jardin d’un nouveau parking souterrain, près de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc. L’Atelier Missor, chargé de la création, devra rembourser les 170 000 euros hors taxes perçus.

Un marché entaché d’irrégularités ?

L’affaire porte sur un vice juridique grave, comme l’a souligné le tribunal. La commande, attribuée sans publicité ni mise en concurrence, contrevient aux obligations légales. L’œuvre, une statue en bronze dorée à l’or fin mesurant 4,50 mètres de hauteur et pesant 9 tonnes, a suscité de vives critiques, notamment pour son coût élevé.

L’Assemblée Occitane País Niçard a exprimé ses interrogations sur les priorités de la Métropole. Pour eux, cette dépense non prioritaire détourne l’attention des véritables préoccupations des Niçois et des Niçoises.

L’Assemblée regrette également que la statue, comme le quartier et l’église, porte le nom de Jeanne d’Arc, figure historique française sans lien direct avec l’histoire du Pays Niçois. Elle rappelle que l’héroïne locale est Catarina Segurana, résistante niçoise du XVIe siècle.

Une souscription pour sauver la statue

Face à cette décision, le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé le lancement d’une souscription populaire pour maintenir la statue dans l’espace public. L’initiative a reçu le soutien d’André Barthe, ancien adjoint à la culture, et du prince Joachim Murat.

Cependant, l’Assemblée Occitane País Niçard reste ferme et salue la décision de justice. Ils réitèrent leur demande de restaurer le nom historique du quartier, Fuon Cauda.

La controverse soulève des questions sur la gestion des fonds publics et la valorisation du patrimoine culturel local. Une réflexion plus large semble désormais indispensable.

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