L’OGC Nice s’est logiquement incliné face à une équipe de Salzbourg plus dominatrice et plus combative. Cette défaite condamne les Aiglons à l’exploit face à Schalke 04 et Krasnodar.
Avant le match, le constat était simple : le Gym devait gagner pour continuer à espérer quelque chose dans ce groupe I. Après deux défaites et une victoire, l’espoir était de mise.
Pour parvenir à décrocher cette victoire, le Gym se donne les moyens : c’est presque le onze-type qui est aligné : En l’absence de Baysse et de Dalbert, le coach suisse reconduit la défense à 4 avec Dante et Sarr au centre, accompagnés par Ricardo et Souquet sur les côtés. Au milieu, Koziello est associé à Seri et Cyprien. Devant, Balotelli fait son retour à la pointe de l’attaque, assisté sur ses côtés par Pléa et Belhanda.
D’entrée de jeu, le Gym est mis en danger. Salzbourg pose le pied sur le ballon, gêne les relances, effectue un gros pressing. Le grand écart de Dante évite une situation périlleuse (20′), la jambe de Koziello dévia devant sa cage une frappe de Gulbrandsen (22′), l’horizontale de Cardinale sur une frappe de Dabbur maintint les locaux à flots (40′).
Offensivement, le Gym allume quelques timides étincelles. La faute à un adversaire rugueux, bien en place et luttant pour sa survie dans un 4-4-2 efficace et vertical, dont l’efficience offensive dépend du très remuant Rzatkowski – gaucher évoluant à droite -, avant d’être boostée par l’entrée de Hwuan à une demi-heure de la fin. Mario Balotelli, solide point d’ancrage, part de la gauche à deux reprises, repique dans l’axe et s’essaya de loin, sans danger pour Walke (20′, 37′). Wylan Cyprien coupa un corner de Seri mais ne cadra pas sa tête (39′). Quelques petites escarmouches illustrant le côté « fermé » des débats.
Plus mordant au retour des vestiaires, Nice prend la direction du jeu, dans le sillage d’un Belhanda disponible et généreux. Sans parvenir à trouver la faille, il doit attaquer en gardant un œil sur les contres autrichiens. Un équilibre difficile. Super Mario envoie un missile sur coup franc à l’heure de jeu, bien capté par le portier adverse. Un coup de pied arrêté auquel répond Salzbourg, par l’intermédiaire de Rzatkowski, dont le coup franc brossé fut dévié sur sa barre par un Cardi concentré (62′).
Les minutes qui filent firent monter la tension. Le Gym continud à évoluer sur un fil. Il tombe finalement du mauvais côté, puni par Hwang, sorti du banc et auteur d’un doublé en 2 minutes (72′, 73′). Un doublé composé d’une tête imparable, et d’un enchaînement contrôle orienté petite volée sur un pas.
Assommé, le groupe de Lucien Favre ne se remettra jamais. Les entrées d’Eysseric, Walter et Donis n’y font rien. Le coup franc de Mario Balotelli, à 10 minutes du terme, non plus.
Le Gym tombe donc pour la 2e fois à domicile en Europa League, avec une tonne de regrets. Il est désormais condamné à créer deux exploits monstrueux pour continuer à rêver de voyages continentaux. Mais sait-on jamais, avec le Gym (presque) tout est possible.
La stat’ : 1 minute 38 secondes
Soit le temps qui s’est écoulé entre les deux buts de Hwang Hee-Chan, l’attaquant sud-coréen de Salzbourg. C’est dire à quel point le scénario est cruel pour le Gym.
La réaction de Lucien Favre :
Je ne suis pas forcément surpris. C’est la Coupe d’Europe. Salzbourg est une équipe qui a eu une grosse déception en début de saison en ratant de peu la Ligue des Champions en barrage contre Zagreb. On a gagné de justesse là bas il y a 15 jours alors qu’ils ont eu plus d’occasions que nous. Il nous faut hausser notre rythme physique, mais aussi technique. Faire une touche de balle de moins parfois, mieux se démarquer, rechercher la profondeur. Dans l’intensité on a beaucoup de travail à faire. Salzbourg a bien joué, a été très fort dans l’intensité. Il faut reconnaître que dans le rythme, nous avons été en difficulté Il aurait fallu sauter les lignes, jouer en profondeur ou jouer plus vite. Ils ont fait beaucoup de pressing, d’allers-retours, et on a eu de la peine à faire notre jeu.
La réaction de Dante :
L’Europa League est plus exigeante que la L1, c’est normal. Au niveau international, il y a plus d’intensité, plus d’agressivité. Les petites erreurs, tu les payes cash. J’ai senti qu’on avait un peu moins de jus que d’habitude. Il a manqué de la fraîcheur mentale et de la concentration. De temps en temps, ça peut arriver. Ce sont des choses à apprendre, il y a des points positifs qu’il faudra garder et d’autres qu’on doit continuer à améliorer.