Pour la première fois de la saison, l’OGC Nice s’est incliné sur la pelouse de Caen, cet après-midi (1-0). Une défaite qui marque la fin de la période d’invincibilité niçoise en Ligue 1.
La défaite jeudi en Coupe d’Europe semble avoir fait du mal aux niçois. Auteurs d’un match raté face à Salzbourg, les Aiglons se devaient de réagir sur la pelouse du dix-huitième du championnat. Sur le papier, rien de bien compliqué pour le leader.
En défense, Dalbert effectue son retour, tandis que Ricardo récupère le couloir droit. Associé à Sarr dans l’axe, Dante sera une nouvelle fois capitaine. Au milieu de terrain, Bodmer est positionné en 6, en soutien de Seri et Cyprien, qui seront chargés d’alimenter un trio d’attaque composé de Belhanda, Pléa et Balotelli, titularisé pour la première fois de la saison à l’extérieur en Ligue 1.
Dès le début, Caen entre mieux dans son match que les Aiglons. S’ils ont habitué leurs supporters à des entames de match difficiles, les Niçois parvenaient toujours à ouvrir le score avant la fin du premier quart d’heure. Cette fois, pas de but.
Pas aidés par des caennais beaucoup plus vaillants et un arbitrage plutôt limite, les niçois cèdent en fin de première mi-temps, lorsque sur une perte de balle de Malang Sarr, Rodelin entre dans la surface et se fait accrocher par Dalbert. Le contact est limite mais l’arbitre à tranché et Ivan Santini ne se fait pas prier pour transformer la sentence.
Balotelli trouve le poteau
Au retour des vestiaires, le Gym se réorganise et passe en 4-4-2. Après une petite frayeur par l’intermédiaire de Guilbert (une tête repoussée par Cardinale à la 47e), Nice se reprend.
Pléa s’offre une frappe enroulée qui frôle la lucarne de Vercoutre (61e) puis c’est Mario Balotelli qui trouve le poteau du gardien caennais (63e). Jusqu’à la fin du match le Gym maintient la pression sur les buts normands. Mais aujourd’hui la réussite était du côté caennais. Et c’est donc le stade Malherbe qui met fin à la série du Gym. Ils sont les premiers tombeurs des Aiglons cette saison.
Des Aiglons qui restent tout de même en tête du championnat, avec trois points d’avance sur Monaco (et peut-être Paris). La trêve internationale qui arrive va faire du bien aux organismes et offrir du repos aux niçois. Une bonne nouvelle avant un déplacement déjà important à Saint-Etienne, le 20 novembre à 20h45.
La stat’ : 11
C’est le nombre de journées que Nice aura passé sans perdre en championnat. Il faut remonter à la saison 1967-1968 pour voir le Gym réaliser une aussi belle série.
La réaction de Lucien Favre :
« La première période fut difficile. Il y a eu peu d’occasions, c’était équilibré quand même, et le but ne tombe pas très bien à trois minutes de la pause. On doit éviter ça et rentrer à 0-0. Ce qui est fait est fait, il nous restait encore 45 minutes pour revenir. On a ensuite plus joué de l’avant, davantage pris de risques, même si je regrette notre précipitation. Il fallait revenir au score, certes. Mais il fallait déjà marquer un but avant de penser à mettre le deuxième. Il n’y a pas beaucoup d’occasions non plus. Mais, des fois, deux occasions suffisent. On les a eues.
Comme nous sommes premiers, nous savions que nous allions avoir droit à un match difficile et engagé. Caen était bien organisé, compact, très dur à contourner avec ses 5 défenseurs, performant sur les deuxièmes ballons. Notre adversaire a aussi bien joué le contre. On voulait aller trop vite de l’avant, alors qu’il faut rester organisé, défensivement et offensivement. On voulait tout trop vite, en se disant ‘il faut gagner’. Non, il faut ‘jouer’ d’abord. On ne doit jamais l’oublier. On veut gagner bien sûr, mais ce n’est pas ‘il faut’. Il y a eu beaucoup de choses dites et lues. Cela peut avoir une petite influence. On doit savoir rester patient. Sinon, on oublie des consignes, on se désorganise, ce n’est pas terrible tout ca. Aujourd’hui, notre assise défensive collective s’est retrouvée désorganisée un petit peu par cette précipitation. Après, c’est dur de recouvrer ça. »
La réaction de Mika Séri :
« Face à Salzbourg (défaite 0-2), nous avions fait preuve d’impatience. Je ne pense pas que cela ait été le cas aujourd’hui : nous avons essayé de passer par le jeu mais ça n’a pas marché. C’est comme ça, il faut l’accepter et essayer de travailler ce genre de situations face à des équipes qui jouent regroupées derrière comme cela. Caen était dans le dur, il fallait qu’ils l’emportent absolument pour relever la tête. C’est tombé sur nous. Mais il n’y a que notre jeu qui nous intéresse. Il va falloir continuer de se battre pour continuer à avancer. »