Lors du Conseil Métropolitain du jeudi 30 janvier à Nice, la Métropole Nice Côte d’Azur a adopté une réforme majeure du Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL). Objectif : simplifier l’accès aux aides, renforcer la prévention des expulsions et mieux accompagner les ménages les plus précaires.
Avec un budget annuel de 2 millions d’euros, financé en grande partie par la Métropole et ses partenaires (Engie, EDF, Total Énergie, Erilia et la CAF des Alpes-Maritimes), le FSL est un levier clé contre la précarité résidentielle. En 2024, 954 ménages ont bénéficié de 1 161 aides, allant du financement du dépôt de garantie à l’aide pour les factures d’énergie.
Désormais, la réforme introduit plusieurs nouveautés :
- Plafonds de ressources relevés : plus de travailleurs précaires accéder aux aides.
- Démarches simplifiées : certaines demandes pourront se faire sans passer par un travailleur social.
- Prévention renforcée : repérage des difficultés dès les premiers impayés pour éviter les expulsions.
- Nouvelle aide contre la précarité numérique : maintien de l’accès aux services téléphoniques et internet pour les foyers en difficulté.
« Nous avons souhaité rendre ce dispositif plus inclusif et réactif, pour aider au mieux ceux qui en ont besoin. Cela permet d’éviter des situations dramatiques comme les expulsions ou la précarité énergétique » , a souligné Anthony Borré , Premier Adjoint au Maire de Nice. et Vice-Président de la Métropole en charge du logement.
Un débat animé sur la nouvelle aide au numérique
Si cette réforme a été largement saluée, un parti de l’opposition a exprimé des réserves, notamment sur l’ajout d’une aide pour les factures de téléphonie et d’internet. Jean Moucheboeuf , conseiller métropolitain, a vivement exprimé cette nouvelle mesure :
« Nous votons habituellement pour ce fonds, mais où est la limite ? Il y a déjà des aides pour le loyer, les charges, l’énergie… Et maintenant, on ajoute internet ? Nous devons nous interroger sur la pertinence de ces aides, surtout dans un contexte de restrictions budgétaires. L’urgence, c’est le logement, pas une connexion à domicile. »
L’élu a suggéré une alternative : au lieu de financer les abonnements individuels, il propose de développer des espaces publics équipés d’une connexion internet, favorisant à la fois l’accès au numérique et le lien social.
Un engagement renouvelé pour le droit au logement
Malgré ces débats, la réforme du FSL s’inscrit dans une politique plus large d’aide au logement, intégrée au 4ᵉ Programme Local de l’Habitat . L’enjeu reste de taille : garantir à chacun un toit, tout en s’adaptant aux nouvelles réalités sociales et économiques.
Avec ces mesures, la Métropole Nice Côte d’Azur entend consolider son rôle de rempart contre la précarité et poursuivre ses efforts pour un accès au logement plus équitable.
