Ken Loach reste un inlassable cinéaste militant, défenseur des plus faibles, virulent critique des inégalités sociales en Grande-Bretagne. Et ce, toujours à travers des histoires humaines. « Moi, Daniel Blake », Palme d’or à Cannes, est dans cette veine.
Moi, Daniel Blake est une oeuvre coup-de-poing qui ne peut que parler aux laissés pour compte de la société.
Le film est d’une justesse absolue, méritant bien une Palme d’or en mai dernier au Festival de Cannes, la 2e pour Ken Loach, à 82 ans. Ce réalisateur est un infatigable militant depuis 50 ans.
Il est l’un des premiers à choisir des personnages issus de la classe ouvrière pour des drames sociaux particulièrement réalistes. Si l’histoire de Daniel Blake est celle de milliers de gens, la force et l’émotion du film devraient en toucher des milliers d’autres.
C’est l’histoire d’une descente aux enfers, celle d’un homme proche de la retraite et d’une jeune maman pris dans l’engrenage kafkaïen des services sociaux.
Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l’obligation d’une recherche d’emploi sous peine de sanction.
Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Katie, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d’accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil.
Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Katie vont tenter de s’entraider…jusqu’à l’épilogue tragique.