Une nouvelle ère pour le train en région sud. Ce vendredi 14 février, Nice a marqué un tournant majeur dans son réseau ferroviaire. La région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur devient la première en France à ouvrir ses trains régionaux à la concurrence.
L’événement s’est tenu à la gare de Nice ville en présence du ministre des Transports, Philippe Tabarot. Il était accompagné de Renaud Muselier, président de la région, de Christian Estrosi, maire de Nice, et de Céline Caron-Dagioni, ministre de l’Équipement de Monaco. Un lancement officiel qui ouvre une nouvelle page pour le transport ferroviaire azuréen.
Avec l’arrivée de SNCF Voyageurs Sud Azur, la qualité de service est au cœur des priorités. L’objectif est clair : plus de trains, des horaires élargis et une meilleure régularité. Désormais, entre Cannes et Menton, un train passera toutes les 15 minutes en journée. Résultat, 20 000 places supplémentaires sont mises à disposition des usagers chaque jour. Une avancée significative pour l’une des lignes les plus fréquentées de France après la région parisienne.
Une modernisation attendue
Cette transition ne s’est pas faite en un jour. Depuis cinq ans, la région prépare cette ouverture. Une centaine d’agents ont été recrutés pour assurer le bon fonctionnement du service. En septembre dernier, une répétition grandeur nature a été organisée pour tester le dispositif en conditions réelles. Depuis le 15 décembre, SNCF Voyageurs Sud Azur est pleinement opérationnel.
Philippe Tabarot l’a rappelé : cette nouvelle ère est un défi. « Être les premiers nous oblige à l’excellence. Nous avons le devoir de réussir. » Le ministre a salué l’engagement des cheminots et l’implication des équipes. Il a aussi souligné l’ambition de la région pour une mobilité plus verte et plus efficace.
L’ouverture à la concurrence s’accompagne d’un renforcement de la sécurité. Le nombre d’agents de sûreté augmentera de 40%. La ponctualité des trains est également une priorité, avec un objectif affiché de 98% de régularité. Un véritable bond en avant pour les usagers.
Après cette cérémonie, Philippe Tabarot a pris le tramway pour échanger avec des contrôleurs. Un moment clé, quelques jours après l’adoption de sa loi sur la sûreté dans les transports. Désormais, les agents pourront utiliser des caméras piétons et auront un pouvoir d’éviction face aux incivilités. « La sécurité des voyageurs est une priorité nationale, » a-t-il affirmé.
Un engagement régional fort
Renaud Muselier s’est félicité de cette transformation. « Plus de trains, plus de sécurité, plus de ponctualité, tout cela sans hausse des tarifs. » La région investit massivement : 1,5 milliard d’euros pour améliorer les infrastructures et moderniser le matériel roulant.
Christian Estrosi a, lui, insisté sur l’impact environnemental. « Nice est en avance sur son schéma de mobilité 2030. La baisse des émissions de CO2 est une réalité. » La ville espère aussi voir son projet pour les Jeux olympiques d’hiver 2030 avancer grâce à ce renforcement ferroviaire.
Le lancement de cette nouvelle offre sera scruté de près. Si le succès est au rendez-vous, d’autres régions pourraient suivre le modèle. Une chose est sûre, le visage du train en région Sud a changé. Un train plus fréquent, plus fiable et plus sécurisé.