Les conducteurs à risque rencontrent des difficultés pour s’assurer après un retrait de permis, un malus ou une résiliation. Les assureurs leur appliquent des primes élevées et des conditions strictes.
Trouver une assurance n’est déjà pas facile, mais cela devient le parcours du combattant lorsqu’il s’agit de vous assurer après avoir été sinistré, résilié ou malussé. Si c’est votre cas, vous faites partie de la catégorie nommée par les assurances des conducteurs à risques.
Différents faisceaux de présomption peuvent permettre aux assureurs de vous classer parmi les conducteurs à risque. En cas de retrait ou de suspension de permis permis par exemple. Cela est gage d’un comportement à risque sur la route. Que ce soit pour un excès de vitesse, une conduite sous stupéfiants, un contrôle d’alcoolémie positif au volant, ou encore un délit de fuite, la liste des raisons d’une suspension ou annulation de permis est très longue. Finalement quelque soit la raison du retrait de votre permis de conduire, les assureurs auront tendance à vous classer dans la catégorie des conducteurs à risques.

Attention aux sinistres, surtout si ceux-ci sont de votre responsabilité. Avec un ou des accrochages, accidents ou sinistres responsables, vous avez vite fait de vous voir attribuer un malus. Il est ensuite difficile de le perdre et de retrouver du bonus. Votre assureur peut même vous résilier.
Toutes ces informations sont inscrites sur votre relevé d’information. Celui-ci est obligatoire pour souscrire une nouvelle assurance. De plus, il est impossible de faire disparaître vos antécédents. Si vous vous retrouvez dans l’un de ces cas, il est toujours possible de souscrire à une assurance auto pour conducteur à risques.
Les tentatives de fraude
Mais les conducteurs à risques ne se limitent pas exclusivement aux personnes qui ont eu des sinistres ou des comportements dangereux derrière leur volant. Un autre type d’infraction important inclut les personnes ayant vu leur contrat d’assurance résilié pour des raisons administratives ou de fraude. En voici quelques exemples :
- Le non-paiement de la prime d’assurance. Si vous ne payez pas vos primes d’assurance dans le temps imparti stipulé dans votre contrat, l’assureur peut aisément résilier votre contrat. Il s’agit là d’un comportement pouvant être perçu comme un risque financier pour les compagnies d’assurance. La donne est simple, si l’assuré montre un manque de fiabilité dans ses engagements financiers alors l’assureur peut à terme se retrouver en difficulté et ainsi mettre en péril ses autres assurés.
- Les fausses déclarations. Si un conducteur a déjà tenté de fournir des informations inexactes lors de la souscription d’une assurance, cela représente une faute grave. Que ce soit des détails falsifiés sur l’utilisation du véhicule (modèle ou puissance différente pour réduire les mensualités), le nombre de kilomètres parcourus par an ou les antécédents de conduite, les assureurs vont estimer que ces falsifications vont augmenter le risque de sinistre car elles masquent la véritable exposition au risque.
- Les omissions d’informations. Être tenté de ne pas révéler des informations importantes, comme des accidents antérieurs ou des suspensions de permis, peut aussi conduire à la résiliation d’un contrat. Les omissions d’informations importantes sont vues comme une tentative de réduire artificiellement le coût de l’assurance, ce qui expose l’assureur à des risques imprévus.
Une fois réalisés pour ces raisons, les conducteurs sont perçus comme peu fiables et à haut risque par les assureurs. Trouver une nouvelle assurance devient alors un défi, souvent accompagné de primes élevées et de conditions strictes. Il est important de rappeler que conformément à l’article L211-1 du Code des assurances, tout utilisateur de véhicule terrestre à moteur doit obligatoirement être titulaire d’une assurance pour pouvoir circuler sur les routes.