Nice Premium : Comment abordez-vous cette législative dans la première circonscription ?
Patrick Allemand : Avec sérénité, détermination et confiance. Même si l’UMP a l’avantage, le scénario d’aucune élection n’est écrit à l’avance.
NP : Quel sera la ligne de conduite du candidat PS ?
PA : C’est une ligne d’ouverture et de rassemblement, conforme à ce que je représente en politique à gauche depuis que je suis engagé. La confiance que font d’emblée le PRG et le MRC le démontre. La façon dont nous avons géré l’entre deux tours avec les autres formations de gauche et les centrales syndicales, aussi.
Mais je m’adresse au-delà, à tous ceux qui souhaitent profiter de leur vote des 10 et 17 juin pour rééquilibrer celui du 6 mai et faire en sorte de ne pas donner les pleins pouvoirs à l’UMP. Il faut se garantir de toute dérive d’un pouvoir absolu et donc envoyer à l’Assemblée Nationale le maximum de députés socialistes.
NP : Rivière (UMP), Ciotti (UMP), Cael (UDF Modem)… Le plateau sera très relevé cette année. Votre analyse de la concurrence ?
PA :Vous oubliez également Jean-Marc Governatori et Charles Ehrmann avec Danielle Lisbona. C’est une donnée essentielle de cette élection.
Pour moi les données par rapport à l’élection présidentielle n’ont pas changé. J’ai toujours des candidats à gauche de la gauche mais pas plus pas moins. Et je suis le seul candidat socialiste. A droite, sur l’UMP, ils sont quatre : Ciotti le parachuté, Rivière le député actuel, Ehrmann le doyen encore actif et Governatori à se disputer les voix de Sarkozy.
Cela démontre une seule chose : Ciotti n’a pas réussi son atterrissage. C’est le candidat de la division de la droite. Elle est en train d’exploser. Cela se voit sur le terrain avec une bataille de tracts et d’affichage sans précédent. Et c’est annonciateur de reports de voix catastrophiques entre eux.
NP : Philippe Vardon se présentera sous la bannière identitaire. Que pensez-vous de cette candidature ?
PA :Je n’en pense rien. Vardon s’adresse à des électeurs qui n’ont que peu de points communs avec les miens. S’il est un problème, c’est plutôt pour le FN.
NP : Qui imaginez-vous au second tour ?
PA :Je ne crois pas trop à une triangulaire. Cette fois, le FN a un vrai candidat, mais la situation politique n’est pas la même qu’en 2002. Rivière me parait résister beaucoup mieux que prévu. La surprise pourrait venir de là. Mais aujourd’hui rien n’est acquis pour personne. C’est pour cela qu’il est essentiel que les électeurs de gauche se mobilisent. Ne créons pas les conditions d’un 21 avril local. Le 1er tour va être déterminant pour la gauche.
NP : Présentez nous votre suppléant.
PA :C’est le meilleur des suppléants. Marc a été élu en 2001. Il a la chance d’avoir un canton très facile à travailler, très compact, avec deux identités fortes : le vieux-Nice et le Port. Mais encore faut-il saisir ces opportunités. Il a su très bien le faire et vous verrez que l’année prochaine, il confirmera par une brillante réélection quelle que soit la situation politique par ailleurs. Le Conseil Général, c’est une élection locale.
NP : Quel sera votre programme dans les jours qui viennent ?
PA :Beaucoup de terrain, de nombreuses rencontres avec le tissu associatif subjugué par les efforts soudains du Conseil Général et à qui j’ai conseillé de beaucoup en profiter, avec les parents d’élèves, des apéritifs. Seul le contact direct peut donner à cette élection une dimension locale.
NP : Si vous êtes élu Député, serez-vous encore candidat à la Mairie de Nice ?
PA :Elu ou pas, je le serai. Et rappelez-vous ce que je vous dis aujourd’hui. Les militants voient le travail que j’accompli dans une période politique difficile pour dynamiser, rassembler, ouvrir, résister.
NP : Enfin, si vous deviez présenter votre programme en quelques lignes ?
PA :Cette circonscription est détenue par la droite depuis 21 ans et aucun problème n’est réglé.
Mon programme se résume en une formule « Une volonté de réussir ensemble », avec des repères forts pour la 1ère circonscription :
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l'accès à un logement de qualité (lutter contre la hausse des loyers dans le parc locatif privé) -
l'éducation pour tous (il y a dans la 1ère circonscription plusieurs écoles en ZEP) -
l'égalité devant la santé (lutter contre l'instauration des franchises de 100€ que la droite veut mettre en place) -
le droit à la sécurité (une véritable police de quartier) -
une politique d'immigration maitrisée et partagée (actions de co-développement en s'appuyant sur les communautés de la 1ère circonscription)
