La Région Sud va maintenir l’expérimentation de la tenue unique dans ses lycées en 2025/2026 après une consultation positive et un soutien confirmé de l’État. Cette initiative, déjà en place dans certains collèges, vise à renforcer l’égalité entre les élèves et à améliorer le climat scolaire. Un projet relancé après une suspension.
Initialement, la Région Sud avait stoppé l’expérimentation en raison d’un manque de garanties financières. Le projet, lancé en septembre 2024 dans deux lycées pilotes – Jean d’Ormesson à Châteaurenard et Les Palmiers à Nice – visait à renforcer l’égalité entre les élèves et à améliorer le climat scolaire. La Région avait investi 500 000 euros dans cette initiative. En décembre, faute de soutien de l’État et face à un coût estimé à 44 millions d’euros pour une extension à tous les lycées, l’expérimentation avait été suspendue.
Avec l’engagement confirmé de l’État, la Région a organisé une consultation pour recueillir les avis des acteurs concernés. « Depuis le premier jour, nous nous engageons pour l’expérimentation de la tenue unique dans nos lycées. Nous remercions l’État d’avoir répondu à notre appel et de nous soutenir dans cette initiative ! », a déclaré Renaud Muselier, président de la Région Sud.
Les résultats de la consultation étant positifs, la Région a décidé de poursuivre l’expérimentation en 2025/2026. « Cette expérimentation doit être menée avec les lycéens, les parents d’élèves et les proviseurs des établissements. C’était important d’entendre leurs attentes et leurs questionnements », a ajouté Renaud Muselier.
Un dispositif toujours en place dans les collèges des Alpes-Maritimes
Si l’expérimentation avait été suspendue dans les lycées de la Région Sud, elle va continuer dans les collèges des Alpes-Maritimes. Cinq établissements pilotes participent à cette initiative : le collège des Merveilles à Saint-Dalmas-de-Tende, L’Eau Vive à Breil-sur-Roya, Jean Franco à Saint-Étienne-de-Tinée, Les Mimosas à Mandelieu-la-Napoule et Alphonse Daudet à Nice. Près de 1 700 élèves portent une tenue composée de neuf pièces vestimentaires, financée par le Département.
Pour Éric Ciotti, « l’école représente l’avenir de la nation, elle incarne la France de demain. » Selon lui, cette expérimentation pourrait ouvrir la voie à une généralisation du port de la tenue unique dans les établissements scolaires.
Les premiers retours des élèves indiquent un sentiment d’appartenance renforcé et une réduction des inégalités sociales. La poursuite de l’expérimentation en lycée en 2025/2026 pourrait ainsi contribuer à nourrir un débat plus large sur l’intérêt de la tenue unique à l’école.