La Banque de France publie une note assez pessimiste sur la croissance des prochaines années.
L’institution monétaire prévoyait jusqu’à présent une croissance de 1,4% cette année, puis 1,5 % en 2017 et 1,6 % en 2018. La révision est à 1,3 % en 2016 et 2017 puis 1,4 % en 2018 .
Le modèle français repose essentiellement sur la consommation des ménages. Or, les effets positifs de la baisse du prix du pétrole sur leur pouvoir d’achat devraient s’essouffler à partir de 2017, explique la Banque de France.
Et «ces effets ne seraient que partiellement compensés par la lente reprise des revenus salariaux. La consommation des ménages ralentirait, malgré une légère baisse du taux d’épargne».
Une moindre progression de l’investissement.
L’investissement des entreprises continuerait d’être soutenu par la faiblesse des taux d’intérêt, la progression de l’activité et l’épargne des entreprises, malgré un taux d’endettement élevé. Son rythme de progression serait toutefois moindre qu’en 2016 où l’effet de la mesure de suramortissement a été important.. La mesure fiscale n’a en effet été prolongée par Bercy pour les entreprises que sous certaines conditions restrictives pour 2017.
La dégradation de l’environnement international
La révision à la baisse de la Banque de France tient surtout à des perspectives de demande extérieure adressée à la France moins favorables en 2017 et 2018, «notamment en raison de l’impact du Brexit sur l’économie britannique et de sa diffusion dans les économies de la zone euro».
Elle a ainsi nettement revu le scénario de ventes des produits français à l’étranger: par rapport aux dernières prévisions, les hypothèses d’exportations sont abaissées de 0,3 point en 2017, puis 0,6 point en 2018.
L’économie devrait, en revanche, toujours bénéficier l’an prochain d’un fort soutien via la politique monétaire accommodante de la banque centrale européenne (BCE), qui «continuerait à maintenir les taux d’intérêt nominaux à des niveaux bas».
Au total, le panorama décrit par la Banque de France et «l’évolution des dépenses» pourraient empêcher l’Hexagone de tenir ses engagements sur le front des finances publiques. L’institution monétaire, table sur un déficit de 3,1% l’an prochain…