On connaissait déjà les candidats départementaux de LR aux prochaines élections législatives ( les sortants – Jean-Claude Guibal + Xavier Beck à Menton) , maintenant on sait qui sont les socialistes qui les défieront dans les 3 circonscriptions niçoises: ce seront Yann Librati ( 1ère, suppléante Mélanie Russo) , Xavier Garcia ( 3è, suppléante Danielle Megier) et Chaama Graillat ( 5è, suppléant Dario Lutchmayah).
Une nouvelle génération remplace les noms traditionnels ( Patrick Allemand, Paul Cuturello, Christine Dorejo) qui ont passé la main, usés par tant de combats.
Sauront-ils faire mieux de leur prédécesseurs dans un conteste sociologique fortement enraciné à droite et souvent dans des positions extrêmes ? en compétition avec deux autres gauches , celle radicale du Front de Gauche et celle libéral-sociale de l’hérétique Macron ? plus encore, celle des voltigeurs de la pensée écologiste ?
Le risque réel est d’arrêter la course au soir du premier tour et « d’appeler à voter pour le front républicain contre le front national » comme analyse froidement Xavier Garcia , secrétaire fédéral 06.
Vus la suite pour l’avoir fait lors de l’élection régionale d’ il y a juste un an, la perspective ne peut pas réjouir.
Mais tout d’abord , il faudra attendre et prendre en compte le résultat de la primaire de gauche qui en janvier orientera la situation à l’intérieure du parti socialiste , orphelin d’un guide après l’abandon de François Hollande, et donnera la ligne politique pour la présidentielle.
Ensuite, beaucoup dépendra du résultat de la présidentielle : le candidat socialiste ira au deuxième tour ? et , si non , sera-t-il le premier des exclus ou il sera dépassé par Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélénchon , voire les deux ? et finalement qui sera le président de la République et avec quel programme voudra-t-il appliquer?
Beaucoup d’incertitudes et des option même si l’analyse est claire et sans concession: la gauche divisée n’a aucune chance de réussir.
Mais comme divisée elle l’est , comment la réunir alors que la bataille pour la suprématie est vitale pour les uns et les autres et surtout pour les intérêts des appareils des partis et l’ego de leur dirigeants ?
Qui cédera le premier alors quand , pendant ce quinquennat, que les opposants les plus virulents du gouvernement ont été ses partis alliés, les parlementaires de son parti, voir certains ministres eux-mêmes ?
Dans sa volonté de regarder avec confiance l’avenir, ce qui est tout à son honneur, Xavier Garcia avance une formule: le « désistement sans soutien » , ce qui, selon lui, permettrait aux électeurs de voter librement , sans indications ( pour ou contre) des partis.
Pour cela, il faudra chercher des compromis : lui , il se dit prêt à faire beaucoup de concessions ( lire: leur laisser des places) aux adversaires/alliés pour mettre toutes les chances du bon côté.
Une formule alambique qui semble sortie d’un des couloirs de quelques palais du Vatican. Mais pour le moment, la situation n’offre rien de mieux
Beaucoup d’eau doit encore passer sous les ponts. Les cartes doivent encore être distribuées.