André Peyrègne, le directeur du Conservatoire, Jean-Pierre Mangiapan, le Président du comité du Bicentenaire et également conseiller régional et général, Gianluca Cortese, le consul général d’Italie et André Barthe, le maire-adjoint à la culture de la ville de Nice, ont évoqué simplement cette date du 2 juin, qui est l’anniversaire de la mort du héros célébré.
Après les hymnes nationaux italiens et français, le Chœur des Enfants pour la Liberté, va offrir un concert, sur un texte de Christian Gallo, retraçant la vie de Garibaldi et son rôle pour la libération des peuples et des nations.
Au début du programme « Calant de Villafranca » (en niçois) évoquant son enfance à Nice, « Le chant du départ » qui était l’hymne national de la France à sa naissance, « Brazil » (en portugais) en hommage à Anita Garibaldi, « La flûte enchantée » (en allemand) qui symbolise la maçonnerie, « Se canto » (en provençal) son séjour marseillais, et le chœur des esclaves de Nabucco rappelant sa participation au Risorgimento qui verra la création de l’Italie.
Là, l’émotion est à son comble. Le public est debout, souvent en larmes, et les applaudissements ne s’interrompent que pour laisser la place à un gospel « Nobody Nows » (en anglais) qui évoque le séjour du grand homme aux Etats-Unis. Sa vie, consacrée à la liberté, les armes à la main, est symbolisée par la chanson de Moustaki, « Ma liberté », et enfin les enfants entonnent, à capella, la neuvième symphonie de Beethoven pour le premier héros européen.
À ce moment-là, le groupe Nissa la Bella rejoint les jeunes artistes pour interpréter « Nissa la Bella » (en niçois) de Menica Rondelly. Les chanteurs continuent par des chansons niçoises, entraînant les enfants dans une immense farandole à travers l’auditorium. Tous les collégiens, libérés du stress provoqué par cette représentation devant un tel public, se mettent alors à danser dans le hall du conservatoire.
Il faut rendre hommage à Simone Casas, Mireille Fisichella, Jean-Noël Roblin et René Patacchini, les professeurs de chants, qui, depuis des mois, ont fait apprendre aux enfants ces textes difficiles dans des langues souvent étrangères pour eux, à la direction artistique de Jean-Paul Alimi et à l’aide technique du personnel du Conservatoire dirigé par Françoise Castellani.
Il est rare qu’un concert fasse une telle unanimité. Parents, élèves, professeurs, organisateurs se congratulaient à la sortie, heureux d’avoir participé à cette soirée unique et exceptionnelle.
Garibaldi est loin d’être oublié dans la mémoire de nos concitoyens, car nos petits choristes en conserveront probablement un souvenir impérissable. Quel symbole de voir que ce sont les plus jeunes qui célèbrent la mémoire de l’homme le plus honoré dans le monde, né deux cents ans avant eux dans leur propre ville.
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Photos : Zulaan