Déjà très affaibli politiquement François Fillon a reçu ce jeudi en quelque sorte un coup de grâce juridique: le Parquet Financier ayant décidé après dix jours d’enquête de ne pas prononcer de non lieu et de le faire savoir.
Pourtant le candidat en exerçant une sorte de chantage dans son propre camps ne veut pas renoncer. Cette attitude irresponsable risque de mettre en péril ni plus, ni moins que la démocratie représentative en France à un moment où celle ci est fragilisée par les populismes.
En effet Fillon est le représentant d’une famille politique majeure de notre démocratie: la Droite républicaine ( Même si sur ce point elle est parfois border line !).
Cette famille n’est pas la mienne mais celle d’un nombre important de français. Avec un candidat dévalué ceux ci risquent de se retrouver sans perspective électorale.Or en démocratie il n’est pas sain qu’une partie de l’électorat se retrouve sans candidat.
C’est arrivé deux fois à la gauche ( 1969 et 2002)et ce fut dans les deux cas un grave traumatisme.
Aujourd’hui la situation serait encore plus grave car une partie de l’électorat floué risque de voter pour l’extrême droite et de permettre la victoire du pire des populismes ( Les « Trumperies » nous donnent un avant goût !).
Par conséquent l’attitude de Fillon ne concerne pas que sa propre famille politique mais bien l’ensemble des démocrates. Il doit donc s’effacer au profit d’un autre candidat.
Quand je dis cela j’ai conscience de ne pas rendre forcément service à mes couleurs ( le nouveau candidat sera plus difficile à battre que Fillon) mais d’être fidèle à mes valeurs en voulant préserver la réalité de la démocratie représentative qui est n’en doutons pas le pire des systèmes à l’exception de tous les autres.
par Patrick Mottard