Ce livre paru en 1977 est le témoignage d’un soldat, de ses désillusions et de son amertume, celle d’un homme déraciné de sa terre natale.
Sans entrer dans la polémique de l’Algérie, province française bradée ou abandonnée, nous soulèverons la responsabilité du pouvoir politique qui entre 1958 et les accords d’Evian, maintint les opérations militaires dites de pacification, terminologie bien hypocrite pour définir ce qui était en fait une guerre, opérations où tombèrent nombres de soldats du contingent, ces derniers morts pour la France et dont le funeste destin aurait pu être évité en épargnant à notre armée quatre ans de guerre, conflit bien inutile, puisque la volonté du pouvoir était de se désengager d’Algérie.
Le général Jouhaud nous raconte sa guerre, ses engagements pour maintenir la France sur cette rive méridionale de la Méditerranée, c’est tout à son honneur et à travers son témoignage on peut mesurer le mensonge des politiques sur ce drame dont les blessures sont toujours aussi vives chez ces Pieds Noirs déracinés de leur terre.
Cet ouvrage, même s’il est un peu trop partisan, est un témoignage précieux sur cette période où la France concluait dans la douleur et le déshonneur sa décolonisation.