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22 novembre 2024

La Gendarmerie Nationale à la rencontre des futurs journalistes

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Hier, le lieutenant-colonel Dominique Blasius est allé à la rencontre des étudiants en journalisme. Au programme, une séance de questions-réponses sur le thème des relations avec la presse.


L’officier chargé de communication de la Gendarmerie Nationale s’est d’abord présenté aux élèves, rappelant son parcours marqué par de nombreux déménagements (13 au total). Après avoir présenté en détail la Gendarmerie et ses différentes brigades, il s’est prêté, avec le sourire, à un exercice de questions-réponses en lien avec les relations entre la presse et la Gendarmerie.

Globalement, quelles sont les relations avec la presse ?

Le gendarme est tenu au secret professionnel et au secret de l’enquête, mais il a quand même le droit d’informer. Ce n’est pas notre préoccupation première d’informer la presse, mais chacun fait son travail et on n’empêche pas les journalistes de venir sur un événement. Tous les soirs en général, un point est fait avec les journalistes locaux sur la journée écoulée.

Avez-vous déjà eu des mauvaises surprises avec la presse ?

C’est déjà arrivé. On travaille sur un rapport de confiance. Mais si on le fait une fois, on ne le refait pas une deuxième fois.

Un exemple d’écart ou de mauvaise attitude envers les gendarmes ?

On a des unités qui ont connu des journalistes qui ne respectaient pas les consignes établies. Maintenant ces personnes ne peuvent plus venir. Elles peuvent nous mettre en danger mais surtout, se mettre en danger elles-mêmes.

Est-ce que c’est compliqué d’obtenir une autorisation pour partir en reportage avec la Gendarmerie ?

C’est relativement rapide. Cela peut se faire de la veille pour le lendemain. Et avec la nouvelle cellule de communication, c’est encore plus rapide. Il faut aussi que le Procureur de la République, la Préfecture et le commandant de groupement de la Gendarmerie donnent leur accord. Bien sûr les gendarmes sont floutés et les noms sont cachés. Il arrive qu’on refuse des demandes de reportage ou que nos supérieurs les refusent alors que nous avons accepté. C’est comme ça.

En cas de situation urgente, ces autorisations de reportage sont toujours nécessaires ?

Non. J’étais sur place lors des attentats de Paris au Bataclan, par exemple. On est dans l’urgence. Il faut être suffisamment proche pour voir ce qu’il se passe mais pas trop, pour ne pas gêner. L’idéal c’est que ça ne pollue pas la scène.

Il existe des périodes durant lesquelles c’est plus compliqué de parler à la Gendarmerie ?

Oui, et on est actuellement dedans. C’est une période de réserve présidentielle. On sait par exemple qu’on n’a pas le droit d’apparaître aux côtés d’un élu dans la presse. Ça peut être utilisé contre nous ou contre cet élu. Mais on continue quand même à communiquer.

Trois conseils pour des jeunes journalistes qui arrivent sur un fait-divers ?

Bien connaître l’environnement et le périmètre dans lequel on va travailler. Identifier le correspondant pour établir un rapport de confiance : l’important est de savoir qui joindre. On se fait notre réseau petit à petit. Enfin, il faut être soi-même et surtout, savoir rester professionnel.

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