Ce village se situe au confluent de la Siagne et du Beal, dominé par Le Grand-Duc, colline culminant à 476 mètres d’altitude. La flore est essentiellement constituée de forêts : chênes lièges, pins et mimosas.
La première mention des lieux est faite en 1155, Pegomacium, de Pégue, signifiant colle en provençal, nom qui donnera Pégomas. On extrayait la résine et la poix au moyen âge. Le bourg est, comme la plupart de la région, déserté entre les XIV° et XVI° siècles suite aux épidémies et guerres.
L’abbé de Lérins, seigneur du fief, repeuple après 1573 Pégomas avec des familles venues du Piémont. Ces Piémontais y apporte la culture du riz, les terres alors envasées se prêtaient à cette activité alors très florissante dans la vallée du Po. Pégomas aujourd’hui se consacre surtout à l’horticulture, voisine de Grasse, la commune a de nombreuses débouchées avec les parfumeries grassoises.
La famille Mul, horticulteurs Pégomassois produit pour Chanel les fleurs : jasmin, rose de mai, iris, tubéreuse et géranium, cinq fleurs, peut-être le secret de la composition du fameux numéro ‘5’.
L’église paroissiale dédiée à saint Pierre date du XVIII° siècle. Elle renferme des fresques des XVI° et XVII° siècles, ainsi qu’un tableau de Vanloo (1). Si nous avons parlé de Chanel, il ne faut pas oublier le mimosa. Dès la fin janvier, il enflamme les collines et le proche Tanneron avec le réveil de la nature annonçant le printemps après les froidures de l’hiver.
Thierry Jan