Synopsis : 1865, Angleterre rurale. Katherine mène une vie malheureuse d’un mariage sans amour avec un Lord qui a deux fois son âge. Un jour, elle tombe amoureuse d’un jeune palefrenier qui travaille sur les terres de son époux et découvre la passion. Habitée par ce puissant sentiment, Katherine est prête aux plus hautes trahisons pour vivre son amour impossible.
Pour son premier film, William Oldroyd adapte un roman russe paru en 1865,
dans une mise en scène théâtrale qui rend compte de toute la puissance des acteurs, The Young Lady dresse le portrait paradoxal d’une femme en quête d’indépendance et d’amour. Les personnages aux doubles personnalités font les histoires les plus intéressantes à raconter .
Sobre et répétitive, la mise en scène rappelle les décors simples du théâtre.
William Oldroyd pousse à la contemplation avec ses images de la campagne anglaise bousculantes de liberté.
On croit un moment que le réalisateur cherche à casser le rythme froid de la vie pleine d’interdiction de la jeune femme, en montrant cette rupture entre le huis clos et l’extérieur grâce aux mouvements de caméra qui suivent sa course libérée.
Le film est relativement calme et silencieux, les variations de lumière et la géométrie toujours remarquables des images ne se limitent pas aux plans intelligents. Les silences sont bien apprivoisés et cassés de la bonne manière par des dialogues édifiants.
La classicisme et la banalité de la mise en scène mettent en valeur le talent des acteurs, sublimes dans toute leur intensité.
La jeune femme ( l’excellente Florence Pugh ) qui ne demande que la liberté au début , sera finalement prête à tout par amour.
L’histoire s’achève sur un générique silencieux, dans un plan final incroyable, même si attendu.