A cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle, les sondeurs sont dans le brouillard le plus total. Rares sont ceux qui se risquent au moindre pronostic. Les écarts dans les intentions de vote n’ont cessé de se resserrer depuis deux semaines. Les principaux candidats sont dans un mouchoir de poche.
Aucune présidentielle sous la Ve République n’a été aussi indécise à quelques jours du vote.
En réalité, tous les repères sont brouillés. Depuis le renoncement de François Hollande, il n’y a pas de réel candidat sortant, et donc de véritable débat sur le bilan du quinquennat. Un élément structurant de la campagne avant chaque scrutin présidentiel.
Lors des primaires, les favoris ont été battus par les outsiders, les électeurs prenant un malin plaisir à déjouer les pronostics et à faire mentir les sondages.
Selon les enquêtes d’opinion, il n’y a pas plus d’indécis à une semaine du premier tour de la présidentielle cette fois-ci que les précédentes. Mais les repères habituels se sont évanouis.
Dans les états-majors politiques, les sentiments sont mêlés : l’espoir côtoie la peur. Rien n’est perdu, tout est possible, aucune position n’est acquise, tout le monde est vulnérable.